Du côté de l’Italie : entretien avec Arnaud Manuardi

Du côté de l’Italie : entretien avec Arnaud Manuardi

Il y a quelques semaines, une bonne nouvelle est arrivée de l’Italie du Sud : la mise en ligne de quatre siècles de registres paroissiaux par les archives historiques diocésaines de Reggio Calabria-Bova.  C’est l’occasion d’en discuter avec Arnaud Manuardi, président de l’association Racines Italiennes.

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Peut-on s’attendre à ce que d’autres archives italiennes suivent l’exemple des archives diocésaines de Reggio Calabria ?

Ce qui arrive aujourd’hui avec la mise en ligne de ces archives est une grande chance pour mes recherches personnelles et une lueur d’espoir pour ceux qui effectuent des recherches en Italie. Jusqu’à présent j’avais fonctionné avec les dépouillements systématiques qui avaient été mis en ligne par un des collaborateurs du projet, ami et sans doute cousin par alliance, Ben Van Rijswijk, pour ce type d’archives. Une pétition sur le site Change.org a circulé l’an dernier pour demander la mise en ligne d’archives ecclésiastiques. Un tel projet montre que la demande a été entendue.

Le site des archives historiques diocésaines de Reggio Calabria-Bova

Le site des archives historiques diocésaines de Reggio Calabria-Bova

Les archives historiques diocésaine de Reggio Calabria-Bova ont annoncé en décembre dernier avoir mis en ligne 2035 registres paroissiaux couvrant près de quatre siècles avec les baptêmes, les mariages et les sépultures de 109 paroisses dont 57 sont urbaines. Ce sont plus de 300.000 images originales qui sont désormais disponibles pour la période allant de 1589 à 1945. Dans le cadre du projet ENArC (Réseau européen sur la coopération archivistique), ces images, accompagnées de descriptions, ont été publiées sur le portail Monasterium.net.

Une de ces images sur le site Monasterium.net

Une de ces images sur le site Monasterium.net

Grâce à ce travail je suis sur le point de pouvoir rattacher deux branches de ma généalogie personnelle. En effet, mon arrière-grand-mère et sa sœur ont épousé chacune un MANUARDI. On m’a toujours dit que ces MANUARDI, Antonio (mon arrière-grand-père) et Basilio (époux de la sœur de mon arrière-grand-mère), n’avaient aucun lien de parenté. Je m’étais toujours dit qu’un jour je prouverais le contraire ; c’est donc presque chose faite.

Antonio Manuardi et Maria Crucitti à Foucharupt (Saint-Dié)

Antonio Manuardi et Maria Crucitti à Foucharupt (Saint-Dié)

Quelles sont les nouveautés du côté de l’association Racines Italiennes ?

2017 a été une année de réflexion pour l’évolution du site de Racines Italiennes. J’ai moi-même fait une reconversion professionnelle pour devenir webdesigner. Il me faut maintenant préparer mon diplôme. Cette année 2017 a été aussi l’année de la parution du livre intitulé ‘Sur Brassens et « autres » enfants d’Italiens’ auquel j’ai collaboré en écrivant un chapitre sur mes recherches, mes origines italiennes et la perception de celles-ci par moi-même et les personnes qui traversent ou ont déjà pu faire partie de ma vie. Nous participons depuis octobre avec le musée historique lorrain à Nancy à une exposition intitulée Lorrains sans frontières.

2018 sera, je l’espère, l’année du renouveau pour le site de Racines Italiennes avec la mise en place des réflexions faites. Celles-ci visent des projets collaboratifs. Le site devrait également permettre aux adhérents d’offrir un accès, personnalisé et limité aux membres de leurs familles, aux recherches qu’ils auraient pu mettre sur leur espace personnel. Nous participerons les 2 et 3 juin prochains au Salon de la Généalogie et du Patrimoine organisé par le Cercle Généalogique de Saint-Dié et sa Région à l’occasion de ses 30 ans. Nous y serons pour aider les gens qui le demanderont et j’espère pouvoir présenter ma généalogie personnelle aux visiteurs, à ma famille et à mes amis. Enfin, en ce qui nous concerne, en cette année nous fêterons nos 20 ans d’existence officielle.

Commentaires

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  • LANDOIS Michele

    23 janvier 2018

    Bravo pour cet article,il est vrai qu’il est très difficile d’avoir des actes en Italie avant 1840,je fais moi-même des recherches sur le Piemont,valle de la Stura à Sambuco et j’ai beaucoup de mal…

  • Domenico De Acetis

    13 février 2018

    Article très intéressant et signe que les choses évoluent en matière de digitalisation des documents historiques, tels que registres civils et autre registre ecclésiastiques. Je suis moi-même bloqué depuis quelques années dans mes recherches puisque aucun registre civil (naissances, mariages, décès) antérieur 1809 n’existe plus pour les abruzzes (Pescara et Chieti dans mon cas pour la commune de Caramanico Terme). Les enregistrements paroissiaux sont la prochaines étapes, mais la recherche sera longue vu la non-existence de documents scannés (à ma connaissance en tout cas).
    Je continue à chercher et je pense que MyHeritage ne peut plus beaucoup m’aider, par contre si quelqu’un a des pistes….merci d’avance.

  • N

    navello

    13 février 2018

    Bonsoir,
    Comment faire des recherches sur mes grands-parents tous les deux nés à Parme mon grand-père né en1886 ma grand-mère née en1891. je voudrai faire l’arbre généalogique de ma grand-mère et chercher des cousins. Tous renseignements seront les biens venus,
    Merci,
    Amicalement,
    Anne-marie Frachisse Navello « ROSSENA »

  • CLerici José

    14 février 2018

    Bonjour, qui peut me guider SVP ? Je ne sais où trouver les archives d’état civil en ligne concernant les régions de Côme et de Trévise. Impossible d’aller plus loin que vers 1880, c’est trés frustrnt ! Rien sur Filae malgré un abonnement payant, rien sur geneanet ni Family Search… en Italie, tout est payant, on m’a demndé 5 euros par membre d’une famille pour les recherches d’une fiche familiale, auxquels j’ajoutent 16 euros de frais d’acheminement, çe qui peut chiffrer !
    Merci pour votre aide, vos conseils… Et bonnes recherches à tous.
    J Clerici / Visentin

  • ROBERT

    23 février 2018

    Marche à suivre pour s’y retrouver dans les Archives italiennes :

    1) Aller sur le site ANTENATI ( adresse internet dans mon mail)
    2) Cliquer sur la vignette (en bas à gauche) « Sfoglia i registri »
    3) « Renseigner » le cadre qui apparaît :
    – Pour « Instituto di Conservazione » et « Fondo », laissez « tutti » !
    – Tapez le nom de la commune (« comune/localita »)
    – Choisir le type d’acte (« typologia di Atto ») : nascite, matrimoni, morti … etc…
    – Calez la période : de (anno inizio) à (anno fine), par exemple de 1866 à 1885 ( il me semble que les tables décennales italiennes fonctionnent avec la finale 6 pour l’année de départ et la finale 5 pour l’année d’arrivée, alors que chez nous, ce serait de 1863 à 1882). L’avantage de « saisir une période », c’est que le résultat affichera les années concernées une à une ainsi que les tables décennales concernées, à la suite. Ce qui est pratique pour continuer les recherches.
    4) Cliquez sur « cerca » et les résultats vont s’afficher (« Trovati »). Pour « ouvrir » chacun des résultats, il faut cliquer sur « Apri », à gauche du registre d’année ou de la Table Décennale. Apparaît alors un numéro en bleu dans un encadré. Il faut cliquer dessus pour ouvrir la banque de données qui est une succession d’images numérotées (« immagine »). Cliquez sur l’image choisie pour voir les données.
    5) Prenons maintenant un exemple précis => je cherche l’acte de naissance de Carlo RONDA, je connais l’année et le lieu mais je ne connais pas la date exacte.
    – En 3) , j’ai donc renseigné : Solarolo Rainerio, nascite et choisis la période 1876 à 1885
    – Résultats : j’ai les années une à une et en fin de liste et la table décennale de 1876 à 1885.
    – Je clique sur la Table en procédant comme décrit en 4) ). Je cherche la liste alphabétique des noms en R, donc dernier tiers des images. Je vais trouver : « RONDA Carlo, 1877, 45 ». Je sais donc que l’acte de naissance est l’acte n°45 de l’année 1877. Il faudra donc quitter la Table décennale , choisir l’année 1877 et rechercher, en cliquant sur les images, l’acte n°45.