Entretien avec Eric Pociello, du Cercle Lozérien de Généalogie et de l’Union Généalogique d’Occitanie Historique
Dans le cadre de notre rubrique sur les personnalités de la généalogie, nous vous présentons Eric-Pociello Blanc, Président-Fondateur du Cercle Lozérien de Généalogie (CLG48) et de l’Union Généalogique d’Occitanie Historique (UGOH). Lors d’un entretien avec MyHeritage, il nous a parlé de son association et de sa vision de la généalogie.
Eric Pociello, Président du Cercle Lozérien de Généalogie et de l’Union Généalogique d’Occitanie Historique
Comment est né votre intérêt pour la généalogie ?
La passion de la généalogie est née lors d’une cousinade en août 2010 où j’ai découvert un arbre généalogique d’une de mes branches. Cette journée se déroulait le jour de mon anniversaire alors ma cousine m’a offert un CD contenant l’arbre généalogique. Ce que j’y ai découvert m’a beaucoup plu et intéressé, je m’y suis plongé dedans et n’ai plus jamais arrêté.
Quel est l’origine de votre nom de famille ?
L’origine du nom POCIELLO est italien. Mes ancêtres ont certainement dû immigrer vers l’Espagne et ensuite dans le sud de la France. Pour le nom BLANC, très répandu dans toute la France, mes ancêtres viennent plus particulièrement de Lozère dans l’arrondissement de Mende.
Pouvez-vous présenter l’association du Cercle Lozérien de Généalogie à nos lecteurs ?
Le Cercle Lozérien de Généalogie est une association départementale qui pour vocation d’aider les généalogistes ainsi que de promouvoir la généalogie de la Lozère, ancienne province du Gévaudan. Nous réalisons, tout au long de l’année, des numérisations de registres de notaires aux AD48, ainsi que leurs relevés, afin d’aider les généalogistes ayant des ancêtres lozériens à parfaire et compléter leur généalogie. L’association organise des manifestations tout au long de l’année comme le Salon de la Généalogie de la Lozère à Mende ou des journées portes ouvertes dans différentes communes du département. l’Association est affiliée à l’Union Généalogique d’Occitanie Historique (UGOH) qui a pour rôle de rassembler les associations de généalogie du territoire de l’Occitanie Historique. Cette Union organise les Rencontres Généalogiques d’Aubrac ou le Colloque Régional de Généalogie dans les locaux de l’Hôtel de région.
Eric Pociello au Salon de la Généalogie de la Lozère
Comment l’association fonctionne-t-elle ?
L’Association fonctionne sur le plan administratif par un Conseil d’Administration et un Bureau. L’association qui se veut à taille humaine et locale met en place des journées de rencontre en Lozère et dans la région enfin de pouvoir échanger avec nos adhérents et les aider sur leurs difficultés ou dans leurs recherches généalogiques.
Quels sont les travaux actuels ou déjà portés à terme ?
Le CLG48 a souhaité prendre un tournant plutôt rare dans la politique associative généalogique, nous avons consacré notre activité sur la numérisation avec mise en ligne des registres de notaires de la Lozère ainsi que leurs indexations, disponibles sur notre site dans l’application notaire.
Quels sont les projets de l’association pour l’avenir ?
Le CLG48 a décidé de continuer à numériser, indexer et mettre en ligne de nouveaux registres de notaires. Cette année 2023, le CLG48 sortira une nouvelle application sur la bête du Gévaudan ainsi que la création de nouvelles antennes du CLG48 à Paris, en région Gardoise et Montpelliéraine. L’UGOH annonce un projet avec la région Occitanie sur les Célébrités d’Occitanie. Dans le cadre de l’UGOH , il y a aussi le projet de créer une base de migrants des départements de l’Occitanie.
Numérisation aux Archives départementales de la Lozère
Quel est selon vous l’avenir de la généalogie ?
En tant que Président du CLG48 (Association départementale) et de l’UGOH (Fédération régionale), je pense que la généalogie a beaucoup d’avenir car de plus en plus de personnes sont intéressées par leurs racines. Certains pensent que faire de la généalogie c’est simplement quelques clics sur internet sans forcément lire des actes. Selon moi, il existe deux sortes de généalogies : la généalogie dite de consommation, qui consiste à récupérer sur internet des informations sans vérifier les actes, ni les sources, et la généalogie de recherche qui vérifie les informations pour arriver à construire un arbre. Nos associations fédérées dans l’UGOH font ce travail avec les adhérents. Jamais nous ne le faisons à leur place. Nous mettons à leur disposition des outils pour les aider à progresser dans leurs recherches personnelles. Apprendre à lire un contrat de mariage, rechercher un inventaire après décès ou faire une recherche, cela ne peut se faire que dans des ateliers associatifs qui les aident dans leurs recherches. Et n’oublions pas qu’une partie de nos adhérents sont ds retraités, pas forcément à l’aise avec l’outil informatique.
Un conseil pour les généalogistes débutants ?
Mon conseil est de récupérer les documents familiaux (livret de famille, photos etc) afin de commencer un arbre avec ses ancêtres les plus proches (parents, grands-parents, arrières-grands-parents) il faut partir de soi ou d’un de ses descendants (enfant, petits enfants) et récupérer les actes pour chaque événement (naissance/baptême, mariage, décès/sépultures). Et surtout de discuter avec les membres de la famille sur leurs souvenirs car ils sont les premiers détenteurs de la mémoire familiale.
