Bonjour,
On devient vite accroc des recherches, surtout depuis la numérisation. Beaucoup de surprises dans les familles, et surprise quant à l’orthographe des noms de familles qui change suivant le secrétaire des mairies et de son niveau d’étude de l’orthographe (ecrits phonétiques).
Bloqué depuis les années 1600/1650 où les écrits étaient rares et souvent incompréhensibles (français de l’époque) je reste sur ma faim….
Marcello,
Dans le cadre de notre rubrique sur les acteurs de la généalogie, après un détour au Québec, nous revoici en France, en compagnie de Françoise Nicolas, généablogueuse de Feuilles d’Ardoise. Voici le portrait d’une généalogiste angevine de naissance et aixoise d’adoption.
Présentez-vous en quelques lignes.
Je vis dans le sud de la France depuis une trentaine d’années. Je suis née en Anjou mais je n’y ai pas vécu longtemps, en effet, mes parents ont déménagé alors que j’avais à peine cinq ans pour venir s’installer dans l’Yonne. J’ai fait des études de Lettres à Aix-en-Provence, ville d’où je ne suis jamais repartie. (Ah ! Le soleil !…) Au cours de mes études, j’ai particulièrement été attirée par la littérature du Moyen-Âge. Grâce à un certain professeur, dont je garde un merveilleux souvenir, j’ai, en particulier, édité partiellement un manuscrit inédit du XVè siècle (Lion de Bourges) et ce travail m’a passionné.
Quelle est votre activité actuelle ?
Je suis professeur de lettres, j’ai donc beaucoup de travail à la maison : des cours à préparer, des copies à corriger… Dans ce cadre, j’ai réalisé quelques livrets de soutien en français pour les collégiens. J’ai aussi trois enfants, dont deux filles encore petites. J’ai donc, vous l’aurez compris, peu de temps à moi, mais je trouve toujours du temps pour la généalogie !
Mon rêve ? Associez mon travail et ma passion, par exemple en créant un club de généalogie avec mes élèves…
Comment est né votre intérêt pour la généalogie ?
J’ai commencé des recherches généalogiques dès mon adolescence. J’utilisais alors la méthode « classique » (lettres aux mairies, attente des réponses…).
Je me souviens des fiches bristol sur lesquelles je notais les informations que j’avais reçues. Je les classais et reclassais inlassablement, ensuite je les rangeais debout dans des boites à chaussures, mais la plupart restaient vierges et ne contenaient qu’un numéro sosa…
Je retournais régulièrement en Anjou où vivaient encore mes grands-parents et quasiment toute ma « parenté ». Deux villages en particulier, Villevêque, au nord de la Loire et Melay, au cœur des Mauges, ont été mes lieux de vacances privilégiés pendant des années. J’y avais un nombre impressionnant de cousins et de cousines de mon âge avec lesquels j’ai des souvenirs inoubliables.
Peu à peu, lorsque nous avons grandi, nous nous sommes perdus de vue. J’ai arrêté la généalogie et j’ai donné tous mes papiers à l’un de mes frères.
Quelques années plus tard, après la naissance de mon dernier enfant, et avec l’apparition des archives numérisées, j’ai repris la généalogie que j’avais mise entre parenthèses. J’ai bénéficié, pour ma branche maternelle, des recherches d’un de mes oncles, Raymond Delavigne, auteur par ailleurs récemment d’un livre sur Villevêque « Villevêque à travers les âges » et à qui je dois beaucoup parce qu’il a toujours conservé et transmis le patrimoine familial (lettres, photos, souvenirs…) lors des réunions de famille que nous continuons d’ailleurs à organiser chaque année
Quelle est l’origine de votre nom de famille ?
C’est un nom qui a une origine très simple, c’est un prénom qui est devenu un patronyme, ce qui est assez fréquent. Mon père tout comme ma mère sont originaires de l’Anjou, avec une particularité, c’est qu’une « frontière », la Loire, les sépare. J’ai pu remarquer en effet que peu de familles ont « franchi la Loire » au cours de leurs alliances. Les ascendants de mon père sont donc pour la plupart du sud de la Loire, des Mauges principalement, et ceux de ma mère du Nord de la Loire, du Haut-Anjou. D’ailleurs, j’ai souvent entendu mon père dire à ma mère, sur le ton de la plaisanterie bien sûr : « Mais toi, tu n’es qu’une bleue ! ».
Quelle est la ou les découvertes les plus marquantes que vous avez faites sur votre famille ?
Je n’ai pas spécialement de découvertes marquantes. Mais j’ai découvert mille choses au cours de ma généalogie. De petites choses, certes, mais tout-à-fait passionnantes et surprenantes. J’ai découvert des familles d’ancêtres, souvent simples laboureurs, closiers, journaliers ou tisserands, mais aussi des marchands, des charrons, quelques notaires royaux, des soldats vendéens, des soldats Républicains et j’en passe… J’ai découvert mille choses, pas spécialement exceptionnelles mais toujours captivantes.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre blog ?
C’est justement pour partager toutes ces découvertes que j’ai créé ce blog. J’ai eu envie de donner corps à ma généalogie, de la rendre vivante et accessible. Je me suis rendue compte qu’écrire un article sur un blog, oblige à faire le point, à revoir certaines sources, à vérifier telle ou telle date, à ne plus rien laisser dans l’ombre. Le fait d’avoir des lecteurs m’oblige à être plus rigoureuse, moins « volage » dans mes recherches, qui, parfois, partent dans tous les sens.
Pour mes projets, j’en ai plusieurs… De quoi combler de longues soirées d’hiver pendant plusieurs années ! J’hésite encore sur la manière de « raconter » ma généalogie dans mon blog. Famille par famille ? Sosa par sosa. Lieu par lieu ? Sans doute ferai-je un peu des trois en fonction des particularités de chacun de mes ancêtres. Une chose est sûre : j’aime décrypter les anciennes écritures, les vieux registres, il y aura donc sans doute de nouvelles transcriptions de BMS !
Un conseil pour les généalogistes débutants ?
Si la généalogie vous passionne, foncez ! Je pourrais vous dire aussi qu’il faut faire preuve d’organisation, de patience, d’obstination… mais si la passion vous habite, vous trouverez vous-même les ressources pour obtenir tout cela à votre manière. Un seul conseil, sachez qu’il n’y a pas de fin : la généalogie jamais ne s’arrête, c’est une quête de l’infini !
Bonnefoy Camille
14 juillet 2014
J’ai aimé votre commentaire : « la généalogie jamais ne s’arrête, c’est une quête de l’infini ».
Très juste.
Les moments passés à vous lire ont été très agréables.
Camille