Excellent travail…
À près de 53 ans, cela fait 25 ans que je suis membre de la Société de généalogie du Saguenay au Québec, Canada. Je n’ai pas fini de trouver les décès de mes grands-oncles. Cependant, je continue à trouver des pistes que je vérifie. J’utilise les bases de données de la SGS à Chicoutimi et sur l’internet. Bel avenir.
Aujourd’hui dans le cadre de notre rubrique sur les acteurs de la généalogie, nous avons le plaisir d’accueillir Mickaël Mange, généablogueur de ‘Généalogie & histoires en Dauphiné’. Voici le portrait d’un généalogiste de 25 ans qui cumule déjà dix ans de recherches généalogiques.
Je m’appelle Mickaël Mange et je vais sur mes 26 ans. Je vis sur les bords du lac de Paladru (Isère) qui fut également le lieu de vie de bon nombre de mes ancêtres maternels. Du côté paternel, mes origines se situent à La Côte-Saint-André (Isère) ainsi qu’en Italie près d’un autre lac, celui de Como. J’ai toujours été intéressé par l’Histoire en général. Donc tout naturellement, alors que j’avais 15 ou 16 ans, j’ai voulu retracer ma propre histoire. Je fais de la généalogie depuis presque 10 ans et il me reste pourtant beaucoup de choses à découvrir.
Quels sont vos objectifs ?
J’ai pour objectif de découvrir des sources d’informations diverses, afin de donner plus de vie à ma généalogie: découvrir des anecdotes, connaître la vie et l’environnement de nos aïeux est toujours plus intéressant que de collectionner simplement des noms et des dates. Pour cela je ne me contente pas des recherches dans l’état-civil. D’autres sources sont à notre disposition: tout d’abord les archives communales, hospitalières et notariales peuvent apporter beaucoup aux généalogistes et il ne faut pas négliger les archives judiciaires ou militaires, qui permettent souvent de reconstituer des parcours.
J’ai également pour projet actuel de retracer la vie, parfois la courte vie, des hommes morts pour la France de la commune de Paladru. C’est un hommage que je veux rendre à ces hommes qui donnèrent leur vie pour préserver la liberté de notre patrie.
Quelle est l’origine de votre nom de famille ?
Le plus ancien porteur du nom Mange vivait à La Côte-Saint-André: Michel Mange est sans doute né vers 1680 et est décédé en 1760. Mais à l’époque le nom était orthographié Menjoz. Son fils François, né en 1726, est appelé Mangeoz puis Menge. L’orthographe du nom Mange devient fixe quelques décennies plus tard après la Révolution. C’est un parfait exemple du fait qu’à cette époque les curés, qui tenaient les registres, écrivaient phonétiquement les noms qu’ils entendaient.
Quelle est la ou les découvertes les plus marquantes que vous avez faites sur votre famille ?
Il y a plusieurs découvertes qui m’ont marquées. Plus particulièrement, lors de mes premières années de recherches, j’avais entendu parler d’un oncle prêtre qui aurait disparu en Océanie au début du 20ème siècle. J’ai d’abord recensé tous les souvenirs familiaux à son sujet. Puis j’ai multiplié les contacts et les recherches: dans l’état-civil bien sur, mais aussi auprès des archives de Nouvelle-Calédonie, du diocèse de Nouméa, dans des livres, journaux ou encore auprès des archives des Frères Maristes à Rome. Cet oncle nommé Eugène Monin est décédé en 1907 sur l’île de Lifou (Nouvelle-Calédonie), où il était prêtre missionnaire auprès du peuple kanak. Après des années de recherches c’est une jolie biographie que j’ai pu établir.
Une autre découverte marquante concerne le tuteur de mon arrière arrière-grand-père Victor Mange. Victor était sous la tutelle de son cousin germain Jean-Pierre Granat, suite au décès de ses parents en 1893. D’après un procès-verbal retrouvé aux Archives Départementales de l’Isère et daté de 1912, Jean-Pierre Granat qui «donnait depuis quelques temps des signes évidents d’aliénation mentale» fut déclaré aliéné et enfermé à l’asile Saint-Robert, situé près de Grenoble. Une tutelle qui a mal tourné.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre blog ?
J’ai été motivé à exposer mes recherches par le biais d’un blog, en lisant les articles des autres généalogistes-blogueurs. Je n’ai pas assez de connaissances informatiques pour gérer tout un site web et l’aspect convivial du blog m’a paru bien adapté pour partager des recherches en généalogie.
Un conseil pour les généalogistes débutants ?
Tout d’abord, je pense qu’il est important de parler avec ses parents et son entourage. La mémoire familiale se perd malheureusement trop vite et elle est très riche. Cela permet de rassembler des informations, photographies et/ou livrets de famille afin de vous constituer une base solide, point de départ de vos recherches. Ce n’est qu’ensuite que débuteront les recherches dans l’état-civil.
Lorsque j’ai débuté des recherches, je ne savais pas vraiment par où commencer. Mais il faut se faire aider. De nombreux sites exposent des méthodes de recherches où contiennent des bases de données qui vous viendront en aide. S’inscrire auprès d’une association de généalogie et également un bon moyen pour débuter et être conseiller par d’autres chercheurs.
Pour les moins débutants, qui ont déjà un petit arbre généalogique tracé sous leurs yeux, je peux vous conseiller de varier vos sources d’informations et de ne pas vous contenter de l’état-civil: consulter les archives des communes où vivaient vos ancêtres ou les archives notariales comme dit précédemment. Vous ferez sans aucun doute de très belles découvertes qui vous permettront de redonner vie à vos ancêtres. Et n’oubliez pas qu’il vous faudra de la patience et avant tout de la passion.
Solanden
22 juillet 2014
Très bon travail !
A noter que les archives de l’Isère sont, en partie, sur le web :
Bonne continuation.