Origines Sucrées : Nicolas Cloiseau dévoilé

Origines Sucrées : Nicolas Cloiseau dévoilé

Nous avons invité récemment 6 chefs pâtissiers-chocolatiers français à explorer leurs origines et l’influences de celles-ci sur leurs créations, en compagnie du journaliste gastronomique Vincent Ferniot et de la blogueuse Sharon Heinrich de Paris Chez Sharon.

L’un d’eux est Nicolas Cloiseau, le Chef de la Maison du Chocolat, titré Meilleur Ouvrier de France Chocolatier en 2007.

Regardez-le ici alors qu’il découvre ses résultats ADN et son histoire familiale :

Arrivé à la Maison du Chocolat en 1996, il en est le Chef depuis 2012. Depuis il excelle à allier tradition et innovation. Son travail est reconnu pour perpétuer la tradition de la chocolaterie française tout en introduisant de nouvelles innovations.

Un assortiment de chocolats de la Maison du Chocolat

Un assortiment de chocolats de la Maison du Chocolat

Visitez notre mini-site pour découvrir les autres chefs pâtissiers-chocolatiers et leur histoire familiale

Les origines ethniques de Nicolas sont essentiellement européennes : de l’Europe du Nord et de l’Ouest (43,4 % Breton, Irlandais, Écossais et Gallois, 15,7 % Ouest et nord-européen et 14,8 % Anglais), de l’Europe du Sud (18,1 % Ibère et 6,5 % Italien) et 1,5 % Juif ashkénaze.

Vous aussi comme Nicolas Cloiseau, découvrez vos origines 

‘C’est une grande révélation’

‘C’est une grande révélation’

De ses origines européennes découlent plus de 300 correspondances ADN éparpillées dans le monde entier. Nous avons mis Nicolas en relation avec des cousins génétiques en France, en Grande-Bretagne, en Suède, aux Pays-Bas, au Canada, en Allemagne, en Australie…

Nous l’avons également surpris avec quelques révélations sur son histoire familiale.

Vue Ascendance de l’arbre que nous avons construit pour Nicolas Cloiseau, remontant sur 6 générations.

Vue Ascendance de l’arbre que nous avons construit pour Nicolas Cloiseau, remontant sur 6 générations.

Son histoire familiale nous amène, du côté paternel, en Bourgogne-Franche-Comté (Nièvre et Yonne) et du côté maternel en Bretagne (Côtes-d’Armor), et offre un large éventail d’anciens métiers. Parmi les ancêtres de Nicolas Cloiseau, on trouve des tisserands, un bassecourier, des filandières, un empileur de bois, des cardeurs de laine, des bourreliers, des sabotiers, un tailleur…  Nombre de ses ancêtres ont ainsi exercé des métiers traditionnels, dont certains n’existent plus.

Son ancêtre direct (5 générations) Pierre Cloiseau (né à Arthel dans la Nièvre en 1799), déclarait, au moment de son mariage avec Marie Jeanne Tapin en 1831, être ‘salarié chez monsieur le comte d’Arthel du Comte d’Arthel. Le comte d’Arthel était alors Hippolyte Fournier d’Arthel (1802-1849)

Lorsque son fils Blaise (l’arrière-arrière-grand-père de Nicolas) se marie en 1860, on apprend que Pierre Cloiseau était alors bassecourier. Il pratiquait donc l’élevage de petits animaux, poules, lapins, canards, etc. destinés ou non à la consommation.

Acte de mariage des arrière-arrière-grands-parents Blaise Cloiseau et Magdeleine Bélier à Donzy dans la Nièvre le 17 janvier 1860.

Acte de mariage des arrière-arrière-grands-parents Blaise Cloiseau et Magdeleine Bélier à Donzy dans la Nièvre le 17 janvier 1860.

Son ancêtre directe (5 générations, côté maternel) Marie Hyacinthe Le Masson était filandière, et son père François Le Masson était bourrelier (il fabriquait, vendait ou réparait des harnachements d’animaux de trait et divers articles de cuir), comme on peut le voir dans l’acte de mariage de Marie Hyacinthe avec François Lantoine en 1852.

Extrait de l’acte de mariage de François Lantoine et Marie Hyacinthe Le Masson à Penvenan dans les Côtes-d’Armor le 11 novembre 1852.

Extrait de l’acte de mariage de François Lantoine et Marie Hyacinthe Le Masson à Penvenan dans les Côtes-d’Armor le 11 novembre 1852.

Lorsque son grand-père paternel Raymond Cloiseau est né, et au moins jusqu’en 1926, ses parents de ce dernier, ses arrière-grands-parents Pierre Cloiseau et Maria Coquillat, vivaient dans la ferme du Champ de Vaux, à Courson-les-Carrières dans l’Yonne. Outre leurs cinq enfants, on peut noter qu’ils accueillaient aussi 2 enfants assistés de la Seine, comme cela était courant dans l’Yonne et la Nièvre.

Extrait du recensement de Courson-les-Carrières en 1921.

Extrait du recensement de Courson-les-Carrières en 1921.

Il s’agit d’une ferme isolée du bourg de Courson :

Son arrière-grand-père Pierre Desjours effectuait son service militaire (depuis novembre 1913) au moment où la guerre a été déclarée. Il est ainsi resté mobilisé pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale, au 14e Régiment de Chasseurs à Cheval puis au 22e Régiment d’Infanterie Coloniale.

Registre matricule de l’arrière-grand-père Pierre Desjours

Registre matricule de l’arrière-grand-père Pierre Desjours

Il a participé à la Campagne d’Orient à partir de 1917. Il a été évacué à plusieurs reprises pour fièvres paludéennes (en juin 1917 puis en août et en septembre 1917).

Il a été démobilisé le 26 juillet 1919 puis est passé dans l’Affectation spéciale comme employé des chemins de fer.

Quant à son arrière-grand-père maternel Emile Julien Marie Huet, il était marin, comme c’est indiqué sur sa fiche de matricule militaire (inscrit maritime au Quartier de Lannion depuis 1898).

Extrait du registre matriocule de l’arrière-grand-père Emile Huet

Extrait du registre matriocule de l’arrière-grand-père Emile Huet

Apparemment il était encore marin en 1913, d’après une mention trouvée dans le Journal Officiel de la République du 2 juillet 1913, avec une nomination au grade de second maître canonnier.

Puis encore en 1919, d’après une mention trouvée dans le Journal Officiel de la République du 15 janvier 1919, avec cette fois une nomination au grade de maître canonnier (officier chargé du service de l’artillerie à bord d’un vaisseau) :

Extrait du Journal Officiel de la République du 15 janvier 1919

Extrait du Journal Officiel de la République du 15 janvier 1919

Ses arrière-arrière-grands-parents maternels Jean Léon Coquillat et Rosalie Coquillat (les parents de Maria Coquillat) étaient cousins germains: Leurs pères respectifs étaient frères. Ils vivaient tous les deux avec leurs parents dans le hameau des Lacs à Colméry. Tous les hommes y travaillaient comme tisserands.

En 1872, juste après leur mariage, ils vivaient avec Jeanne Bizeau, la mère de Rosalie, aux Lacs.

Ils y étaient toujours en 1891, avec leurs sept enfants et un enfant en nourrice (sûrement venant de l’Assistance Publique).

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