Nous avons récemment invité 6 chefs pâtissiers et chocolatiers français à découvrir leurs origines pour mieux comprendre leurs influences sur leur savoir-faire, en compagnie du journaliste gastronomique Vincent Ferniot et de la blogueuse Sharon Heinrich de Paris Chez Sharon.
L’un d’entre eux est le très talentueux pâtissier parisien Carl Marletti, dont l’histoire familiale s’est révélée être extrêmement riche.
Regardez ici lorsqu’il découvre ses résultats ADN et son histoire familiale :
Carl Marletti est né à Paris d’un père d’origine italienne et d’une mère tourangelle. Son grand-père maternel était boulanger-pâtissier et fut sa première source d’inspiration. Carl a été le chef pâtissier du Grand Hôtel Intercontinental de Paris, et de son célèbre Café de la Paix. C’est là qu’en 2005 il a réinventé la mille-feuille en …Cinq-Cents Feuilles en collaboration avec des grands noms de la mode. En 2007 il ouvre sa boutique dans le 5ème arrondissement de Paris. En 2009 il est, selon la presse spécialisée, le Meilleur Pâtissier de l’Année et en 2016 il sort un livre sur Les Tartes, consacré à ses propres recettes.
Son histoire familiale nous emmène dans le nord de la France, en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Turquie, et jusqu’au Brésil.
Carl était curieux d’entreprendre cette aventure généalogique pour en savoir plus sur ses origines qu’il savait être très dispersées.
Ses origines ethniques reflètent cette richesse : 28,4 % grecques et italiennes du sud, 27 % anglaises, 17,6 % bretonnes, irlandaises, écossaises et galloises, 12,5 % italiennes, 5,8 % asiatiques de l’Ouest, 4,9 Ibère et 3,8 % juif ashkénaze.
De ces origines variées découlent près de 1000 correspondances ADN éparpillées dans le monde entier. Nous avons pu mettre Carl en relation avec des cousins génétiques en France, en Belgique, en Allemagne, en Norvège, en Italie, au Brésil…
Vous aussi comme Carl Marletti, découvrez vos origines
C’est incroyable, j’ai l’impression d’être sur un nuage.
Nous l’avons également surpris avec quelques révélations sur son histoire familiale.
Carl savait que son grand-père maternel était boulanger-pâtissier. Ce qu’il ignorait c’est que son arrière-grand-père paternel l’était lui aussi ! Alfonso Marletti (La Spezia 1871-Paris 1945) est en effet qualifié de ‘fornaio’ ou de ‘panettiere’ sur les actes d’état civil italien.
Carl a été tout aussi étonné d’apprendre ce que faisait son grand-père en 1925.
A l’âge de 20 ans, il est ostricoltore lorsqu’il est déclaré apte pour un service militaire de 28 mois dans la marine. Une anecdote d’autant plus amusante que Carl a avoué s’être découvert tout récemment une passion pour les huîtres !
A la fin des années 20, Loris et ses parents, Alfonso et Giuseppina, quittent l’Italie pour Paris. L’arrière-grand-père Alfonso, qui était boulanger dans son pays natal, va désormais exercer la profession de peintre en bâtiment. A Paris Loris rencontre Sultana Kanetti, arrivée en France depuis sa Turquie natale. Ils se marient en 1932.
Sa grand-mère Sultana est née dans une famille juive d’Edirne (autrefois Andrinople) en Turquie en 1908. Avec ses parents Haim et Rahila et ses frères et sœurs, elle vivait dans le quartier qui s’appelle aujourd’hui “Doğan”. C’est dans ce même quartier que la Grande Synagogue d’Edirne a été construite à l’époque de la naissance de Sultana. Edirne comptait alors 20 000 juifs.
Le côté maternel de Carl Marletti nous entraîne d’abord en Belgique. Son arrière-arrière-grand-père Arthur Alphonse Van Den Heede (1873-1944) est né à Saint-Michel (une section de la ville de Bruges) en Flandre-Occidentale. Les grands-parents maternels d’Arthur, Joannes Van Den Heede (1781-1848) et Theresia Van Der Shaeve étaient originaires de Wingene.
Son ancêtre direct (6 générations) Philippe Maus est né à Dietz, dans le duché de Nassau (actuelle Allemagne). Il était marchand bottier à Paris, rue Saint Honoré. Sa femme Marie Reine Etournel (née à Monteneuf dans le Morbihan) meurt en 1843 à Paris. Quatre ans plus tard Philippe quitte la France et meurt à l’âge de 50 ans à Rio de Janeiro en 1848 (comme stipulé dans l’acte de mariage de son fils en 1863) !