Merci Vanessa. Il s’agit bien de la Seconde Guerre mondiale ; mon grand-père fut prisonnier pendant toute la guerre en Allemagne. En revanche il y avait bien une coquille, et je vous remercie de l’avoir signalée. Mon arrière-grand-père est mort (et pas né, bien sûr!) un an avant ma naissance.
Le centenaire approche à grands pas, et les initiatives et les projets se multiplient déjà.
Si comme moi vous voulez retracer le parcours d’un ancêtre soldat durant la Seconde Guerre mondiale, l’annonce du projet du Centenaire de la Grande Guerre consistant à mettre en ligne un portail des registres matricules est une bonne nouvelle.
Mais voilà, seulement une cinquantaine de départements sont concernés, et sachant que les archives du département qui m’intéresse, le Gers, ne sont pas en ligne, mon enthousiasme est vite retombé.
Comme je n’habite pas sur place, j’ai demandé à ma grand-tante, généalogiste acharnée depuis une dizaine d’années, d’effectuer cette recherche pour moi. Par son intermédiaire, c’est finalement une personne de l’association Généalogie Gasconne Gersoise qui a effectué les recherches. Je la remercie chaleureusement. La fameuse solidarité des généalogistes !
Après avoir lu avec attention l’article de Jérôme Malhache (que je vous recommande) dans le numéro spécial de la Revue française de Généalogie sur les ancêtres soldats durant la Grande Guerre, j’envoie ma requête à ma grand-tante. Le registre matricule qui m’intéressait était celui de mon arrière-grand-père maternel Léon Dubuc. Je savais déjà qu’il avait combattu pendant toute la guerre et qu’il avait envoyé du front une multitude de cartes postales à sa femme. Cartes qui sont aujourd’hui précieusement conservées dans un album chez mes parents.
À ma requête j’ajoutai le registre matricule de mon autre arrière-grand-père maternel. Même si ma grand-mère, sa fille, m’avait dit qu’il n’avait pas participé à la Première Guerre mondiale, j’étais curieuse d’en savoir un peu plus sur son parcours militaire.
J’attends donc pendant des semaines d’attente fébrile les photos des fameux documents. Elles arrivent enfin dans ma boîte email et avec elles les surprises !
C’est toujours avec émotion qu’on découvre le signalement de son ancêtre.
Mon arrière-grand-père Léon, (qui est mort un an avant ma naissance) ne mesurait donc qu’1m63 et avait les yeux gris foncés, ce que j’ignorais. Je suis restée bouche bée lorsque je lus dans la section ‘Détail des services et mutations diverses’ : ‘Disparu à la basse forêt de Coucy le 6 avril 1918. Prisonnier en Allemagne. Rapatrié le 29 novembre 1918.’
Selon ma mère, il racontait souvent des anecdotes des tranchées, mais jamais il ne mentionna avoir été prisonnier en Allemagne. Ironie du sort, partagée par bien d’autres familles certainement, son fils a été également prisonnier en Allemagne durant la Seconde Guerre Mondiale. Je peux imaginer ce qu’il a pu ressentir lorsqu’à son tour son fils fut, 22 ans après, fait prisonnier.
En parcourant le second registre matricule, celui de mon arrière-grand-père Adrien, j’eus aussi droit à une surprise.
Adrien, né en 1899, est mort de maladie à l’âge de 35 ans. Ma grand-mère maternelle avait alors 9 ans. Malgré ce qu’elle a toujours dit, il a participé à la Grande Guerre, certes durant les derniers mois des combats, à partir d’avril 1918. La perte de son père reste encore un sujet sensible pour elle, qui aujourd’hui à 89 ans. Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle persiste à dire que ce n’est pas possible, que son père n’a pas fait la guerre, qu’il s’agit forcément d’un de ses cousins qui était son homonyme. Pourtant c’est bien lui et lorsque je vois la photo où il pose dans son uniforme du 88e Régiment, je suis surprise que personne avant moi dans la famille ne l’ait soupçonné.
En l’absence des livrets militaires (que je ne désespère pas de trouver un jour), ces registres matricules sont une première étape dans ma recherche sur mes ancêtres soldats.
Et vous, quelles découvertes avez-vous faites dans les registres matricules ?
Vanessa
29 septembre 2013
Bonjour,
Article très interessant!
Par contre je note deux coquilles:
Vous parlez à un moment de 2e guerre mondiale, et vous dites que votre grand-père est né un an avant vous 😉
Cordialement