Bonsoir Anie, en effet nous avons le même genre de trésor, et j’imagine que nous ne sommes pas les seules à avoir reçu ce genre d’album. Je trouve très émouvant d’être connecté ainsi à nos aïeux. Merci de votre témoignage.
Hier nous fêtions la Saint-Valentin, et c’est une excellente transition pour ce que je vais vous raconter aujourd’hui.
La plupart d’entre vous ont certainement vu hier sur le web quelques cartes postales anciennes de la Saint-Valentin, ou au moins une sur ce blog!
A mon tour de vous d’évoquer une histoire d’amour de ma famille. Une histoire sur fond de guerre, écrite dans les tranchées de la Première Guerre mondiale.
Dans ma famille nous avons un trésor inestimable, un témoignage unique, qui longtemps fut reléguée au fond d’un grenier. Désormais il est jalousement gardé par ma mère.
Le protagoniste principal en est mon arrière-grand-père, Léon, qui passa plusieurs années de sa jeunesse au fond des tranchées, avec ses camarades d’infortune, la peur, la mort, et les rats.
Léon avait laissé sa femme, Augusta, loin des zones de combats, dans leur douce Gascogne. De cette longue séparation, ma famille a hérité d’un superbe et imposant album qui recueille plus de 400 cartes postales que mon arrière-grand-père envoya à mon arrière-grand-mère entre le 15 août 1915 et le 6 janvier 1919.
Ce trésor familial nous est précieux à plus d’un titre. Léon s’attacha à remplir chaque centimètre de chaque carte ; écrire devait certainement être essentiel pour résister à cet enfer. Et cet album est une mine d’informations, à différents niveaux, qui vont des liens intimes qui liaient le jeune soldat à son épouse au récit du quotidien dans les tranchées.
Et puis il y a aussi la découverte et la redécouverte sans fin de toutes ces cartes postales magnifiques, vestiges d’une époque lointaine et fascinante.
Je suis certaine qu’en me lisant vous est venu à l’esprit votre père, un grand-père, ou un arrière-grand-père, qui connut lui aussi les affres des tranchées.
Conservez-vous dans votre famille un trésor de famille laissé par un ancêtre?
N’hésitez pas à nous le raconter dans les commentaires ci-dessous, sur Facebook ou Twitter.
Anie Guéru Knecht
15 février 2012
je partage ce trésor, mon grand père René dans les tranchées de 1914 à 1919 en passant par Salonique, avait écrit à sa mère et à sa jeune femme. Les cartes me sont parvenues en album. J’ai reclassé, puis lu et transcris sur ordinateur pour diffuser à la famille les confidences de René.
J’ai joint ces écrits aux miens dans l’histoire familale et la généalogie.
Ce trésor me fait voyager, et me rapproche de ce grand père mort en 1932 des suites de la guerre !