Nos ancêtres utilisaient déjà de la farine il y a 30 000 ans

Nos ancêtres utilisaient déjà de la farine il y a 30 000 ans

On a tendance à s’imaginer nos ancêtres du Paléolithique comme de gros mangeurs de viande, des chasseurs expérimentés grillant leur proie sur le feu.

Il est vrai que des preuves nous indiquent désormais que lors du Paléolithique inférieur, leur alimentation était …mmhh… disons très variée en terme de viande.

Dans un passé bien plus proche, la surprise est tout de même de taille lorsque l’on s’aperçoit que, nos ancêtres s’essayaient déjà à la boulangerie il y a 30 000 ans !

C’est lundi dernier qu’a été annoncée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), la découverte de résidus d’amidon sur d’anciennes meules en pierre. Une équipe de chercheurs italiens fait ainsi remonter 10 000 ans plus tôt la consommation de farine végétale chez nos ancêtres du Paléolithique.

Ces résidus proviennent d’une grande variété de zones géographiques et d’environnements, allant du Nord-Est de l’Europe aux zones méditerranéennes, et seraient datés du Paléolithique moyen-supérieur (entre 300 000 et 30 000 ans avant notre ère).

Des meules primitives furent en effet découvertes sur des sites paléolithique de Russie, de République Tchèque et d’Italie. La découverte de grains d’amidon sur celles-ci a permis à l’équipe du Dr Anna Revedin de faire remonter la fabrication de farine à 30.000 ans alors que les plus anciennes traces d’une telle production, découvertes en Israël, la datait de 20 000 ans.

Extraite de plantes riches en amidon comme la fougère ou la quenouille, la farine était certainement mélangée à de l’eau pour faire une pâte qui allait être ensuite cuite sur une pierre chauffée.
Cette même recette a apparemment été testée par les archéologues qui ont réussi à obtenir un pain plat rappelant un biscuit dans sa consistance … mais sans saveur particulière.

La cueillette de plantes, leur préparation avec des outils et l’extraction d’un aliment digeste et riche en glucides sont des opérations complexes. Ceci témoigne d’une diversité alimentaire conséquente chez nos ancêtres et repousse un peu plus le cliché de l’homme préhistorique presque exclusivement carnivore.