Ces prénoms qui disparaissent, reviennent et sont interdits

Le choix d’un prénom est un acte chargé de sens. Il peut refléter une tradition familiale, une tendance du moment ou un désir d’originalité. Mais alors que certains prénoms traversent les siècles, d’autres disparaissent complètement des registres. Certains, au contraire, font un retour en force, portés par la nostalgie et les modes rétro. Enfin, il existe aussi des prénoms interdits par l’état civil, jugés inappropriés. Décryptage de ces évolutions fascinantes.

Ces prénoms qui ont disparu des registres

Chaque année, certains prénoms cessent d’être attribués en France. En 2025, plusieurs prénoms sont absents des registres de naissance : Corinne, Yvon, Laurence, Lucienne, Didier, Frédérique, Monique. Autrefois courants, ils semblent aujourd’hui démodés.

Pourquoi ces prénoms disparaissent-ils ? Plusieurs raisons peuvent l’expliquer. Les prénoms suivent des cycles : ceux qui étaient populaires dans les années 1950-1970 paraissent aujourd’hui trop associés aux générations précédentes. On leur préfère des prénoms plus courts et modernes, comme Léo, Jade ou Noah. L’influence des médias et des célébrités joue également un rôle : on voit de plus en plus de prénoms inspirés de personnages de séries ou de films, tandis que d’autres tombent dans l’oubli.

Cependant, l’histoire nous montre que la mode est un éternel recommencement…

Ces prénoms que vous aimeriez voir revenir

Pourtant, certains prénoms oubliés gardent une place dans le cœur des Français. Nous vous avons posé la question sur Facebook : quels prénoms mériteraient de revenir à la mode ? Voici une sélection des prénoms cités :

Gustave, Isabeau, Siméon, Roland, Léandre, Esmé, Arnould, Iphygénie, Agathe, Adam, Emerence, Léon, Félicie, Firmin, Jean, Gonzague, Fidéline, Prospère.

Certains de ces prénoms étaient très populaires autrefois, mais ont progressivement disparu. D’autres ont des sonorités originales qui pourraient séduire de nouveaux parents.

Les prénoms rétro connaissent d’ailleurs un regain d’intérêt ces dernières années. On voit réapparaître des prénoms du début du XXe siècle, comme Madeleine, Marcel, Louise ou Émile. Ce retour aux sources s’inscrit dans une tendance de valorisation du patrimoine et des traditions familiales. Qui sait ? Peut-être verrons-nous bientôt des petites Fidéline ou des jeunes Roland dans les cours d’école !

Ces prénoms refusés par l’état civil

Si certains prénoms tombent en désuétude naturellement, d’autres sont tout simplement interdits. L’état civil peut refuser un prénom s’il est jugé contraire à l’intérêt de l’enfant, risquant de lui porter préjudice ou de provoquer des moqueries.

Voici quelques prénoms récemment refusés en France :

• Fraise – Le tribunal a estimé qu’il pourrait entraîner des moqueries, notamment avec l’expression “ramène ta fraise”.
  
• Jihad – Compte tenu du contexte géopolitique, ce prénom a été refusé par l’état civil.
• Vanille – Refusé en 1984, mais autorisé plus tard à l’âge adulte sur demande de la fille de Julien Clerc.
• Griezmann Mbappé – Un hommage aux footballeurs immédiatement bloqué par la justice
• Titeuf – Considéré comme une référence trop marquée à un personnage de fiction, pouvant constituer un handicap social.

L’objectif de ces refus est avant tout de protéger l’enfant d’éventuelles difficultés à l’âge adulte. L’état civil a cependant une certaine souplesse et examine les cas au cas par cas.

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