Les Vikings auraient fait venir des Amérindiens en Islande

Les Vikings auraient fait venir des Amérindiens en Islande

Une étude scientifique publiée fin 2010 indique que la première personne née sur le continent américain ayant fait le voyage jusqu’en Europe pourrait bien avoir été une femme emmenée par les vikings il y a plus de 1000 ans.

La théorie selon laquelle les Vikings auraient atteint le continent américain plusieurs siècles avant que Christophe Colomb n’est pas nouvelle, le site archéologique de L’Anse aux Meadows, à Terre-Neuve, est d’ailleurs l’un des symboles de l’établissement Viking connu en Amérique du Nord.

Bataille de Thorvald Eiriksson contre les Skraelings, vers l'an 1003

Bataille de Thorvald Eiriksson contre les Skraelings, vers l'an 1003

Les analyses génétiques réalisées par le CSIC, l’institut de recherches scientifiques d’Espagne, indiquent que sur un échantillon d’à peu près 80 personnes provenant de 4 familles islandaises, celles-ci présenteraient un type d’ADN ne pouvant être retrouvé que chez les Amérindiens ou les populations originaires d’Asie de l’Est.

La première théorie fut naturellement que cet ADN provienne de familles asiatiques établies depuis peu en Islande, mais après une étude plus approfondie des arbres généalogiques, il a été certifié que les ancêtres de ces familles vivaient tous dans la même région du sud de l’Islande entre 1710 et 1740. La lignée génétique découverte, nommée C1e, est une lignée mitochondriale : le gène aurait ainsi été introduit en Islande par une femme.

L’île ayant été très isolée à partir du X siècle, l’hypothèse la plus probable serait que ces gènes correspondent ainsi à une femme d’origine amérindienne emmenée du contient par les Vikings.

Peinture de Albert Sebille

Peinture de Albert Sebille

L´équipe de scientifiques espère retrouver ce même ADN chez d’autres islandais, il pourrait toutefois être difficile d’effectuer des comparaions avec l’ADN d’Amérindiens modernes : ceux vivant dans la région de Terre-Neuve au moment où les Vikings y sont arrivés ont aujourd’hui disparu !

Le rapport du CSIC et de l’Université d’Islande a été publié par l’American Journal of Physical Anthropology.

Commentaires

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  • Jeannot Bourdages

    22 janvier 2011

    Quelle intéressante découverte! Les travaux des sciences naturelles, dont la génétique, offrent maintenant aux historiens de nouvelles pistes de recherche. Il aurait été très difficile, peut-être même impossible, d’appuyer ces hypothèses par des documents d’archives.

    Merci beaucoup pour le lien!