Un album photo vieux de 100 ans restitué à un descendant en Norvège

Un album photo vieux de 100 ans restitué à un descendant en Norvège

L’année dernière, le fondateur et PDG de MyHeritage, Gilad Japhet, a déniché un très beau et vieil album de famille lors d’une vente aux enchères en Israël. Il a demandé à notre équipe de Recherche de retrouver la famille à laquelle il appartenait – et nous avons eu l’honneur et le privilège de restituer l’album à un descendant de son propriétaire.

Regardez cette vidéo ci-dessous et lisez la suite pour connaître toute l’histoire :

L’album, relié en cuir avec des feuilles d’or incrustées sur la couverture, est rempli de photographies de personnes vêtues de d’habits élégants. Il était clair, d’après leur vêtements, que les personnes sur les photos venaient de familles influentes.

Une dédicace était inscrite sur la première page de l’album :

Pour Thorkild Gustav Hauge

De la part de la famille Ravn

Arendal 1903

A beautiful family album in leather with gold décor

Un bel album de famille relié en cuir avec des dorures

Gilad est lui-même un généalogiste passionné et reconnaît un trésor familial quand il en voit un. Il a acheté l’album et l’a confié à notre équipe de Recherche, leur demandant de retrouver la famille de Thorkild et de trouver un descendant vivant à qui donner l’album.

Lookup to the album

Photos de l’album montrant des familles en habits élégants

« Je connaissais très peu l’histoire de ma famille »

Notre équipe de Recherche s’est mise au travail et a rapidement localisé un jeune homme à Oslo nommé Max Emil Kørner. Nous avons appelé Max qui a été très surpris. Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit un appel téléphonique vous informant qu’un album vieux de 100 ans appartenant à un de vos ancêtres a été retrouvé !

Max expliqua qu’avant que nous le contactions, il connaissait peu son ascendance. Il semble qu’il y ait eu une rupture dans sa famille après que sa grand-mère épousa quelqu’un que sa famille ne considérait pas être assez bien pour elle. La seule chose que Max savait avec certitude était que l’un de ses arrière-grands-parents était danois.

Notre Country Manager norvégienne, Jeanette Sandsgaard, a pris l’album et l’a livré personnellement au domicile de Max.

Chez MyHeritage, nous comprenons l’importance des vieilles photos pour connecter les jeunes générations avec celles qui les ont précédées. C’est pourquoi nous développons constamment de nouveaux outils pour travailler avec de vieilles photos de famille et leur donner vie, tels que Deep Nostalgia™ et MyHeritage In Color™.

Comment cet album de famille s’est-il retrouvé en Israël ? Cela reste un mystère.

Thorkil Gustav Hauge avait environ 16 ans lorsque la famille Ravn lui a offert l’album. Sur la première page de l’album se trouve une photo de l’église d’Arendal : une belle église construite dans le style néo-gothique. L’église a été conçue par Christian Fürst et inaugurée en 1888, à peine 5 ans avant la date inscrite sur l’album.

La famille Ravn n’était pas apparentée à la famille Hauge. Cependant, le Dr Jacob Ravn (né en 1847) et son fils Trygve Angell Ravn (né en 1853) figurent également dans l’album. Ils étaient probablement amis.

L’église d’Arendal, construit dans un style néo-gothique, conçu par Christian Fürst et inauguré en 1888

L’église d’Arendal, construit dans un style néo-gothique, conçu par Christian Fürst et inauguré en 1888

Qui était Thorkild Gustav Hauge ?

Thorkild Gustav Hauge (1887–1919) est né à Arendal et a été baptisé dans l’église de Tromøya à l’extérieur d’Arendal en 1887. Lui et son frère Thomas étaient les fils de Niels Christopher Henrik Hauge (né en 1842), qui était lui-même le fils de Thomas Bryn (1782-1827) : l’un des auteurs de la constitution norvégienne. Thomas Bryn était avocat, fonctionnaire et représentait le Parti de l’Union. Il fut élu au Parlement norvégien en 1827 pour Larvik et Sandefjord, et mourut peu de temps après. Bryn a écrit un journal d’Eidsvoll et Henrik Wergeland – l’un des pionniers de la littérature et de la culture norvégiennes modernes – l’a utilisé comme source lorsqu’il a écrit son histoire constitutionnelle.

Thomas Bryn (1782-1827), lawyer, civil servant and politician. (Photo Source: Wikipedia)

Thomas Bryn : avocat, fonctionnaire et homme politique. (Source : Wikipédia)

Thorkild a épousé Klara Olea Lydia Svår Siljesæther et a suivi une formation d’ingénieur. Il s’est rendu à Melbourne, en Australie, avec sa femme, où est née leur unique enfant, Lena Marie Hauge (1912-1964). En 1915, lorsque Lena Maria avait 3 ans, ils sont retournés en Norvège, où elle a grandi. Tragiquement, Thorkild est décédé d’une pneumonie à l’âge de 32 ans lors d’un voyage d’affaires à Stockholm. Il n’y a aucune preuve suggérant que Klara Olea Lydia Svår Siljesæther se soit remariée après la mort de Thorkild.

Lena Marie Hauge a grandi et obtenu son diplôme dans son pays d’origine. Elle était journaliste et a commencé sa carrière chez Dagsposten à Trondheim en 1937. À partir de 1945, elle a travaillé au journal d’Oslo Nationen. Elle n’avait pas d’enfants et mourut de maladie à l’âge de 50 ans en 1964. À la mort de Lena Marie Hauge, ses funérailles furent couvertes par de nombreux journaux en Norvège, et beaucoup d’entre eux se trouvent dans les archives de la bibliothèque nationale. On peut y lire qu’elle utilisait le pseudonyme « Murre » et qu’elle s’intéressait aux organisations féminines de l’époque, et en particulier aux femmes paysannes. Elle éditait également « Les Pages des femmes » dans le Nationen.

Notice of the death of Lena Marie Hauge, a.k.a. “Murre,” from Haugesundsavis, March 4, 1964 (Source: National Library of Norway)

Avis de décès de Lena Marie Hauge, alias « Murree », de Haugesunds Avis, 4 mars 1964 (Source : Bibliothèque nationale de Norvège)

Une autre note dans le journal Fjordingen du 11 mai 1964 indique qu’elle a laissé 30 000 couronnes et que sa mère était sa seule héritière. Sa mère est décédée en Suède l’année suivante en 1965.

Trouver un héritier vivant

Thorkild n’avait qu’un enfant et sa fille n’avait pas d’enfant. Cela signifiait qu’il n’y avait pas d’héritier direct de l’album de famille. L’équipe de Recherche a donc concentré ses efforts sur la recherche des descendants du frère de Thorkild, Thomas.

Picture of the two brothers Hauge, Torkild (tv) and Thomas (th). Image colorized with MyHeritage InColor™

Photo des deux frères Hauge de l’album de famille, Thorkild et Thomas. Image colorisée avec MyHeritage In Color™

Thomas Bryn était marié à Else Maria Bryn, et ils ont eu plusieurs enfants, dont une fille nommée Karin Andrea Bryn Hauge. Son petit-fils Max Emil Boholm Kørner est le plus jeune descendant de Thomas, le frère de Thorkild.

Family tree after Thomas Hauge, his great-grandson Max Emil is now the happy owner of the family album

Arbre généalogique de Thomas Hauge. Son arrière-petit-fils Max Emil peut désormais profiter d’un bel album de famille

Nous ne savons toujours pas comment l’album s’est retrouvé en Israël, mais il est clair que quelqu’un en a pris grand soin. Gilad a pu voir, lorsqu’il l’a trouvé, qu’il manque des photos mais il est en très bon état.

Ce fut un grand plaisir de pouvoir donner cet album de famille à Max pour qu’il le chérisse et le partage avec les générations futures.

Max est très reconnaissant de mieux connaître son histoire familiale.

Nous ne pourrons peut-être pas trouver un vieil album photo de votre famille, mais notre fonctionnalité Photo Discoveries ™ peut trouver des photos de vos ancêtres que vous n’avez peut-être jamais vues auparavant – et nos fonctionnalités d’amélioration des photos peuvent vous aider à redécouvrir les photos que vous avez en les réparant, les colorisant, les mettant au point et même en les animant ! Cliquez ici pour essayer le Sublimateur Photo maintenant.

Commentaires

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  • FR

    Florent Richard

    16 août 2022

    Un tel article, dont le but premier est de présenter un des outils de MyHeritage, n’est pas seulement passionnant car il est riche et bien écrit.

    Il démontre une volonté d’agir dans un intérêt à l’égard du genre humain, de la richesse de tous les horizons de son histoire, de l’importance que son savoir, ne soit pas uniquement basé et dépendant, ou restreint, par des vues uniquement liées à des intérêts d’ordre financier, et sans partage, tel qu’on le ressent au grand dommage de l’universel, en lisant les conditions générales particulières afférant par exemple au sujet de l’ADN et du test.

    C’est une chose importante à ne pas négliger, et à continuer de valoriser, et pour laquelle on peut vivement remercier MyHeritage, son fondateur et PDG, monsieur Gilad Japhet, ainsi que l’ensemble des acteurs de ce formidable projet.

    Cordialement à tous.

  • MB

    Marine Boyer

    17 août 2022

    Magnifique histoire ! Je découvre le nom du Président de My Heritage, Gilad Japhet, en même temps que son humanité.

    Les gens un peu bornés pensent souvent que ceux qui réussissent socialement sont dépourvus de coeur. C’est une pensée qui vient surtout de l’envie que suscite cette différence de destin…

    Donc Merci à Monsieur Gilad Japhet d’oeuvrer avec une telle performance pour My Heritage.

    My Heritage, au delà de notre plaisir personnel à remplir les cases manquantes de nos filiations, redonne vie à ces êtres dont la mémoire s’est perdue à travers les siècles. My Heritage n’est pas seulement une entreprise qui réussit, elle donne accès à une sphère que l’on pourrait dire métaphysique de notre condition humaine. Merci !

    J’ai moi-même, grâce à ce site, découvert peut-être pourquoi mon noble ancêtre, Grenadier de France sous Louis XV et Chevalier de Saint-Louis, avait laissé si peu de traces ; tandis que mon aïeule, qu’il avait épousé en 1786 à cinquante ans à Figeac en Dordogne, descendait d’une famille remontant au XIII ème siècle, dont on trouve trace dans les ouvragesdédiés.
    Je pensais donc qu’il avait été plus ou moins banni par la haute société dont il faisait partie.
    Des années de recherches…

    J’ai découvert il y a bien deux ans un extrait d’un mariage précédent en 1773 à côté de Saint Malo dont il défendait la place forte contre les Anglais. L’épouse était de grande lignée malouine et irlandaise.

    Et voilà qu’hier même, My Heritage me propose un document sur cet ancêtre : il s’était déjà marié auparavant, en 1769, toujours avec une « demoiselle de », en Corrèze, soit trois mariages, alors qu’il avait perdu un bras à la bataille de Minden en 1759 à 23 ans ! Un sacré manchot ! Un grand séducteur semble-t-il…

    J’ai décrypté le document d’archive correspondant au relevé que m’a communiqué My Heritage : le lieu du mariage et le nom des témoins me permet de pousser mes recherches plus loin pour reconstituer cette branche mystérieusement occultée, comme si mon cher ancêtre avait été considéré commun un mauvais sarment de vigne à couper…

    La difficulté est que les patronymes de l’époque ont une orthographe souvent phonétique et donc variable. De plus mon ancêtre a utilisé ses trois prénoms selon les circonstances.

    Il aurait pu avoir un frère qui aurait été lui aussi Grenadier de France, mais voilà : en ce cas il aurait lui aussi figuré dans les registres de l’époque comme bénéficiaire de différentes rentes royales pour son « Service au roi » ; or c’est toujours le même et seul qui y figure, ainsi que sa dernière épouse mon aïeule qui bénéficiait d’une rente douaIrière, eut égard aux Services de son mari et par contrat de mariage.

    Bien entendu je suis preneur de toute information sur cet aïeul direct qui serait né et mort à Sarlat La Canéda en 1736, mais je n’ai pas trouvé d’archive, elles existent sûrement mais je ne suis pas une pro…

    Mathurin François Jean de Vayssière (Veyssière, parfois avec un s final, ou même Veissière ou Vaissière etc) de Palomière, (parfois de Palonnière) de Bonnefons ou Bonnefont avec un t selon le cas.

    Ses armes selon la chevalière de mon grand-père dont j’ai l’empreinte de cire, se blasonnent à peu près ainsi : « d’Or au Chevron de Gueules à deux étoiles de Sinople en Chef et un coudrier terrassé de même en pointe ». Le coudrier se dit « Vaysse » en Occitan.
    Papa, peu mondain, a laissé tous les papiers à son frère cadet il y a longtemps , et tout est perdu aujourd’hui…

    Les branches diverses des Vayssière sont nombreuses. J’en ai trouvé une qui porte étoiles de Sinople en chef. Mais j’ai encore beaucoup de recherches à faire, et serais ravie de toute aide…

    Nom du père : Etienne de Vayssière, seigneur de Bonnefont
    Nom de la mère : Catherine de Gerard

    Grâce au document trouvé hier par My Heritage, j’ai découvert que c’est le père de la 1ère épouse qui était “seigneur de Palomière”. Le marié était “seigneur de Bonnefont” seulement. C’était donc un lieu et un bien apporté dans la corbeille de la mariée,comme ilse faisait…