Les voyages de famille

Les voyages de famille

De nos jours, où les familles sont de plus en plus dispersées, il n’est pas rare que les grands-parents vivent à des centaines de kilomètres de leurs petits-enfants et que la plupart du temps leurs contacts se limitent à des conversations téléphoniques ou sur Skype.

Une ou plusieurs fois par an, les familles se retrouvent, comme par exemple en ce moment pour les vacances de la Toussaint, et bientôt pour les vacances de fin d’année.

Ma fille dans l'avion pour aller voir son nouveau petit cousin

Ma fille dans l'avion pour aller voir son nouveau petit cousin

Mais il y aussi d’autres occasions, comme les mariages ou les naissances, pour lesquelles nous pouvons effectuer de longs trajets.

Alors que je viens de faire un voyage de plus de 3000 kilomètres avec ma famille pour connaître un nouveau petit cousin qui vient juste de naître, je vous invite à nous raconter ce qu’il en est pour vous.

Vos enfants ou vos petits-enfants vivent-ils à des centaines voire des milliers de kilomètres ? Effectuez-vous de longs voyages pour rendre visite à des proches ?

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Commentaires

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  • Marjan MONTI

    9 novembre 2012

    Élisabeth

    vous avez eu la gentillesse de faire déjà paraître un long texte sur ma famille.
    Puis-je vous renvoyer un texte peut-être plus long que le précédent mais très important pour moi ?
    Une cousine germaine a retrouvé dans les archives de sa mère (petite soeur de la mienne) le récit du voyage de mes parents entre l’Algérie et l’Indochine ; ces 10 ou 12 pages dactylographiées racontent leur périple, périple au cours duquel j’ai certainement été conçu puisque je suis né à Saïgon.
    Si ce n’est pas possible, ce n’est pas grave.
    Bien cordialement
    Marjan MONTI

    • E

      Elisabeth

      11 novembre 2012

      Bonjour Marjan, quelle belle trouvaille ! Mais 10 ou 12 pages, c’est décidement trop long pour les publier dans la section ‘Vos histoires’ de notre blog. Vous pouvez en revanche sélectionner quelques passages et les mettre en commentaire de votre histoire publiée récemment. Je vous souhaite un bon dimanche.

  • Catherine Lemaire

    9 novembre 2012

    Quelqu’un peut-il m’aider ? Je commençais a rentrer ma famille sur le site My Héritage ( 200 personnes environ + des photos ) et pfuf ! tout a disparu …. je suis dégouté et j’hésite a recommencer pour tout perdre a nouveau dans 15 jours ….. y ‘a t-il un moyen pour récupérer mon travail , j’étais sur le site gratuit .
    Merci pour votre aide

    • E

      Elisabeth

      11 novembre 2012

      Bonjour Catherine, je vous invite à contacter notre équipe du soutien à la clientèle en vous rendant sur la page .

  • Marjan MONTI

    12 novembre 2012

    Bonjour Elisabeth
    j’ai « travaillé » pour vous, pour la communauté de MyHeritage, en réduisant les « Impressions de voyage » de ma mère à 2 pages et demie, tout en conservant ses mots et ses phrases. Pensez-vous que je puisse vous les faire parvenir et, si oui, comment ?
    Bonne fin d’après-midi
    Marjan
    PS; Pouvez-vous me répondre directement sur mpon adresse courriel SVP?

  • Marjan MONTI

    17 novembre 2012

    Impressions sur la traversée entre
    Marseille et l’Indochine.

    Ma Maman, secrétaire sténo-dactylographe pour l’armée, mariée à mon père militaire de carrière, a laissé un carnet de voyage racontant leur périple entre Marseille et l’Indochine. Je vais vous résumer ici ce carnet de voyage.

    Ce carnet commence par cette annotation : « En mer, 27 février 1936, en vue des côtes de la Corse ».
    Nous avons quitté Constantine le cœur bien gros, laissant dans le chagrin pour de longs mois, tous ceux que nous aimons et que nous voudrions pourtant heureux….
    Samedi 20 février. Midi 20, départ de Philippeville pour la France. … Mer assez calme mais le bateau est léger, il tangue et roule à souhait nous causant une affreuse migraine.
    Dimanche 21 février. 2 heures de l’après-midi ; arrivée à Marseille. … Nous descendons au boulevard Voltaire, dans un petit restaurant que nous connaissons depuis plusieurs années. Nous y sommes reçus cordialement et avons les soins presque maternels de Madame C.
    Mercredi 24 février. à 9 heures, nous quittons notre hôtesse en direction du cap de la Pinède où nous attendait le paquebot « André Lebon ». …..
    2 mars. Réveil assez matinal. Le jour n’est pas encore levé mais, au loin, nous apercevons la lueur d’un phare, c’est la côte. Port Saïd. …. Devant nous défilent les quais, les habitations dans lesquelles règne une grande animation.
    Ces messieurs attendent leur permission pour descendre à terre. C’est long ! Il nous faut patienter jusqu’à 8 h 30 avant de gagner la chaloupe qui nous mènera au quai….
    Toutes espèces de marchands ambulants nous prennent d’assaut ; chacun vante sa camelote : colliers, bracelets, bagues, sacs, tapis,… puis voici la grande rue où s’alignent les beaux magasins avec le dernier chic de Paris. Nous nous occupons de nos emplettes. Plus de 400 francs passent dans ces menus achats et pourtant Éval (mon père) a parlé en italien, en arabe et en français pour discuter chaque rabais.
    Nous repartons de Port Saïd à 14 heures par beau temps. Quelle imagination merveilleuse que ce canal ! Mais voilà qu’il existe un code sur le canal. Par exemple, nous devons laisser la route libre aux vapeurs qui nous croisent, et pour ce, nous devons amarrer sur la gauche. Pour cette manœuvre, depuis Port Saïd, nous avons à bord deux barques montées chacune par 3 indigènes. Quant un bâtiment est signalé, les barques sont descendues (avec leur contenu) et les indigènes vont fixer les câbles qui permettent à notre bateau de s’immobiliser. Le dernier bâtiment croisé ce soir (le sixième) était un italien : « Principessa Marie ».
    3 mars. J’ai bien dormi toute la nuit et n’ai été réveillée que ce matin à 6 heures devant Suez. Nous n’avons pas accosté. La chaleur commence à se faire sentir. ….
    5 mars. Toujours entre ciel et eau. Je n’ai pas encore aperçu un seul requin. Nous avons chaud dans la cabine mais, sur le pont, il fait délicieux. Vers cinq heures, il semble qu’un énorme ballon orange soit suspendu ; il se reflète à l’infini et fait une longue traînée sur le joli bleu de la mer. ….
    7 mars. Couchés tard nous avons très peu dormi entretenus par notre prochaine arrivée à Djibouti. 2 heures du matin. Nous n’accosterons pas mais quelques passagers nous quittent ici. Quel remue-ménage !
    A 7 heures, nouveau départ. Jolie promenade jusqu’à Aden que nous toucherons à 5 h 30 du soir. La ville est à 5 km et nous nous arrêtons aux fortifications. Le port est entièrement occupé par les bateaux de l’escadre anglaise. Tous les marins sont habillés de blanc et sont en culotte courte. La cloche nous appelle. Nous n’avons qu’une heure pour fair un tour en ville. Beaucoup de troupe ; quelques magasins seulement, pharmacie, salons de coiffure, bric à brac de toute sorte et cafés où beaucoup de militaires sont installés avec des guitares et chantent. Les marchands parlent en anglais mais Éval (toujours mon père) a réussi à faire passer son dialecte arabe. Nous avons pu ainsi acheter du savon dont j’avais énormément besoin. A 9 h 30 du soir, nous avons réintégré le bateau qui nous emmène toujours plus loin de la France et cette fois vers Colombo. ……
    11 mars. Mer toujours très belle et calme. L’océan Indien ne nous a réservé aucune surprise sinon quelques bandes de poissons-volants. Cet après-midi, nous étions montés aux premières assister aux courses de lévriers en bois organisées au profit des Oeuvres de la mer.
    12 mars. A 21 heures, bal costumé pour les grands. De chez nous, quelques couples seulement s’en vont s’amuser après avoir couché les enfants. Notre pont, bien situé, nous permet de voir le défilé des toilettes. Peu de déguisements mais le chic règne : robe de soirée, traîne, décolleté, bijoux, il faut voir ce déploiement de luxe. Beaucoup de teintes claires et du noir. …..
    Samedi 14 mars. Notre arrivée à Colombo était prévue pour 7 heures du matin mais nous n’y sommes qu’à 8. Petit déjeuner excellent et nous voici sur le pont. Les marins sont déjà très occupés car ils vont décharger ici des marchandises rendues à destination. …. Le style de la ville est très différent de tout ce que nous avons vu jusque-là : les maisons sont hautes et couvertes de tuiles et d’ardoises. On prend volontiers les arcades qui nous dérobent aux ardeurs du soleil. Les indigènes sont noirs, à peu de chose près ; quelques-uns ont des cheveux longs épars sur le dos, d’autres ont de drôles de petits chignons ; ils sont tous vêtus de pagnes aux vives couleurs. Pour la première fois, je peux voir un pousse-pousse ; avec quel plaisir, j’accepte d’y monter ! … Nous nous laissons entraîner dans les magasins er, à 11 heures, nous remontons à bord avec un kimono brodé. A 13 heures, nouvelle escapade. Nous nous faisons conduire au parc Victoria, devant l’hôtel de ville. C’est merveilleux d’entretien et de verdure ! Nous sommes accueillis par de jolis perroquets de toutes les couleurs. Viennent ensuite les fauves dont deux tigres royaux dans toute leur majesté. Plus loin, un couple de lions nous regarde en clignant des yeux. Puis des cages vitrées qui renferment des serpents : vipères, pythons, cobras. Enfin, les éléphants. …. J’emporte de Colombo et des Cingalais un inoubliable souvenir. …..
    18 mars. Le mauvais temps semble avoir fait place au beau soleil. Notre bateau avance rapidement sur Singapour.
    19 mars. Après avoir longé la côte de Sumatra, nous voici enfin à Singapour. Pour la première fois depuis notre départ, le bateau accoste à quai. Pendant la manœuvre, nous sommes entourés d’indigènes montés sur des pirogues ; ils demandent que nous leur jetions des pièces et il faut voir avec quelle vitesse ils plongent et remontent à la surface avec la pièce, pour replonger encore sans jamais manquer d’attraper la pièce convoitée. Vingt sous, madame ! Vingt sous madame !
    Sur les quais grouille une multitude de marchands : pyjamas multicolores, kimonos de soie, objets d’écaille, porcelaines du Japon, chaussures de sport en toile, , parfums exotiques,… que sais-je encore… tout est là, c’est incroyable. Mais le temps passe vite et nous ne sommes pas allés en ville. Il faut déjà remontrer à bord. Nous quittons le port et un hydravion survole le bateau. Singapour fuit dans une apothéose et le soleil couchant lui fait une gloire. …..
    Samedi matin 21 mars. Quel affreux mal de tête ! Quel écoeurement ! Tout le monde se plaint … L’explication , Nous approchons du Cap Saint Jacques et nous sommes secoués d’une façon tout à fait tragique. Les vagues nous roulent avec furie et le mal de mer nous tient bien. Pourtant, nous ne serons au Cap qu’à 14 heures. … Et voici la terre toute proche. C’est tout boisé et gentil tout plein. Allons ! Un peu de courage ! Il faut fermer les malles avant l’arrivée à Saïgon. Nous remontons le fleuve. Voici la police à bord. De chaque côté du fleuve est une végétation énorme de palétuviers, c’est monotone car cela dure environ 4 heures. Quelques jonques chinoises descendent ou remontent avec leur chargement. Le fleuve est très large et roule des eaux boueuses. C’est moins beau que l’océan !
    Mais nous voici rassemblés au bar où les désignations vont être données aux militaires présents. Ca commence : … MONTI ! À la disposition du Général Commandant la Cochinchine et le Cambodge.
    Quelle désillusion pour moi qui désirait tant remonter la baie d’Along et me fixer à Haïphong ! Eval (toujours mon père) semble content et s’arrange pour ne pas échouer dans un poste à cause des enfants (mon frère et ma sœur aînés) qu’il faut envoyer en classe.
    Le lendemain, nous apprenons qu’Éval est affecté à Saïgon. Nous voilà donc Saïgonnais pour de longs mois mais la ville est immense et nous plaît. Nous paierons un peu cher le loyer de notre petite maison, c’est le seul inconvénient.

    Si les impressions de voyage ont été dactylographiées, il y a à la fin du récit quelques mots écrits de la main de ma Maman à sa petite sœur (qui a su conserver ces 10 pages originales pour moi) :
    Te voilà, chérie, au courant de notre longue randonnée ; passes sur ce qui est mal exprimé et ne retiens qu’une chose : ta grande sœur a écrit pour que tu aies le plaisir de lire ce que la chance lui aura permis de voir.
    Signé : Clo (ma Maman s’appelait Françoise Clotilde mais tout le monde l’appelait Clo).