Recherches généalogiques : 10 conseils pour optimiser une rencontre
- De Elisabeth


La mémoire collective de toute une famille, ses vieilles photographies et ses documents d’époques représentent un trésor d’information pour tout généalogiste. Une des règles d’or du généalogiste est de s’adresser en priorité aux doyens de la famille. Ils en savent toujours bien plus sur les générations passées et, à moins d’avoir pris note de tout ce qu’ils ont pu vous raconter, c’est une connaissance inédite du passé de votre famille qui disparaît à leur décès. Un célèbre proverbe africain illustre bien cette situation : « Un vieillard qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle. »
Les doyens de votre familles sont souvent l’unique connexion avec un passé révolu, des traditions éteintes, le pays d’origine de votre sang et d’où vos ancêtres ont entrepris un long voyage afin d’accorder un meilleur avenir à leur famille, une famille dont vous êtes issu et qui se doit de conserver un trace de ce long chemin.
Voici donc quelques conseils qui pourront vous aider à préparer un éventuel « entretient généalogique » avec votre grand-père, grand-mère ou grand-oncle, pour que vous en tiriez le maximum d’informations :
1. Préparation :
Vous devez être clair quant à vos objectifs. Quel type d’information recherchez-vous ? Quelle branche de la famille ? Prenez un appareil photo, cela peut s’avérer utile pour prendre la personne en photo ou faire une copie de tout document utile.
2. Listez les questions et les sujets à couvrir :
Les questions exactes dépendront de votre proximité à cette personne et de quelle branche de la famille elle provient. Essayez d’ordonner les questions de sorte à ce qu’elles commencent par la famille proche de votre interlocuteur puis s’éloigne progressivement vers des parents plus éloignés. Commencez avec des questions concernant ses enfants, frères et sœurs et parents. Essayez ensuite d’ordonner les questions afin qu’elles remontent progressivement le temps, vers les grands-parents et arrières-grands-parents. N’essayez pas d’inclure des questions concernant d’autres de leurs parents (ex : oncles et tantes, cousins ) qui ne sont pas des ancêtres directs afin de ne pas vous éparpiller.
3. Conservez les informations :
Allez-vous prendre des notes ? Pouvez-vous utiliser dictaphone ou cette personne va-elle considérer cela comme trop intrusif ?
4. Prévenez à l’avance :
N’oubliez pas de préparer à l’avance le lieu et l’heure du rendez-vous afin que cette rencontre soit la plus agréable possible pour votre interlocuteur. Donnez-vous de la marge, cela prend généralement beaucoup plus de temps que ce que l’on imaginait. Pensez à lui demander à l’avance de retrouver toute photo de famille, certificat, acte ou autre document pouvant s’avérer bien utile lorsque vous vous retrouvez.
5. Commencez par une photo de famille :
Si une photo de famille a été retrouvée par votre interlocuteur, commencez la discussion à partir de ce document. Vous pouvez tout aussi bien utilisez une photo de famille que vous avez amené, une manière pour vous de démarrer l’entretient sur une situation précise. Assurez-vous qu’elle présente plusieurs membres de la famille que votre interlocuteur va reconnaître, ceci peut aider à délier les langues, raviver les souvenirs. Les photos de groupes prises lors de mariages sont de parfaits outils dans ce sens.
6. Commencez par des questions « ouvertes » :
Assurez-vous de débuter par des questions « ouvertes » telles que « Parlez-moi de notre tante …..” ou “Que vous rappelez-vous de votre grand-mère ?”. N’oubliez pas de demander à votre interlocuteur si il a une quelconque histoire familiale digne d’un intérêt particulier. Plus tard dans la conversation, vous pouvez vous orienter vers des questions plus « fermées » afin de déterminer une informations spécifique telle que “Où est enterrée votre grand-mère ?” ou « En quelle année est décédée …? » etc.
7. Développez une partie de l’arbre généalogique ensemble
Si cela est possible, prenez avec vous votre arbre généalogique. Lorsque de nouveaux individus sont mentionnés pendant la conversation , ajoutez-les immédiatement à l’arbre afin de marquer la progression. La personne avec qui vous vous trouvez voit ainsi l’arbre « pousser » sous ses yeux et il est beaucoup plus simple pour chacun de vous de déterminer qui est parent avec qui. Proposez à votre interlocuteur de lui envoyer une nouvelle copie de l’arbre une fois que vous avez ajouté de nouveaux détails.
8. L’entretient :
Vous devriez guider lentement l’entretient mais ne pas rester trop rigide quant à votre liste de questions et de sujets préparés, vous pourriez mal interpréter certains faits si ils restent hors de leurs contextes. Si votre interlocuteur vous annonce que son père était dans l’armée ou dans la marine marchande, vous allez certainement poursuivre cette piste à un autre moment de l’entretient même si cela n’a aucun rapport avec votre liste originale de questions.
Si vous sentez que votre interlocuteur n’est pas à l’aise en évoquant un certain sujet ou une certaine personne, passez rapidement à un autre sujet. Vous pouvez toujours aborder le sujet en question plus tard. Pousser votre interlocuteur à vous conter des événements qu’il préfère oublier peut, dans le meilleur des cas, vous offrir que un minium d’informations supplémentaires, et dans le pire des cas, terminer brusquement l’entretient. Assurez-vous en premier lieu de faire de cet échange une expérience enrichissante pour chacun.
9. Laissez quelque chose derrière vous :
Essayez de laisser quelque chose d’approprié en partant, comme une copie d’une photo familiale ou un arbre généalogique imprimé. N’oubliez surtout pas de fournir vos coordonnées au cas ou un détail revienne à votre interlocuteur après votre départ.
10. L’après entretient :
À votre retour, assurez-vous d’avoir marqué vos notes et enregistrements avec le nom de la personne concernée en y ajoutant des détails tels que la date et le lieu. Si vous n’avez pas de dictaphone, prenez des notes mot pour mot. Si vous avez pris des notes à la main, prenez soin de les mettre au propre. Tirez en les détails généalogiques clés et ajoutez les à votre arbre généalogique tout en vous assurant que vous avez une source fiable pour chaque information. Cette technique permet souvent de générer de nouvelles idées pour des recherches ultérieures. Faites une liste de tous les éléments nécessitant d’être vérifiés.
Enfin, envoyez à cette personne la partie de l’arbre que ses informations ont permis de développer et n’oubliez pas de vivement remercier votre interlocuteur pour sa participation. Ce petit geste simple vous permet souvent de poursuivre sur une autre rencontre lors de laquelle vous pourrez poser les questions évitées ou éclaircir certains points !
Nous espérons que ces quelques conseils pourront vous aider dans vos recherches.
Si vous avez des conseils pour mener à bien un entretient avec l’un de vos parents, n’hésitez pas à nous en faire part en laissant un commentaire à la suite de ce post.