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L’Italie est l’un des pays qui comptent le plus de noms de famille différents.
Fait peu surprenant pour un pays encore aujourd’hui fortement marqué par ses différences régionales, caractérisées notamment par ses nombreux dialectes. Ainsi un ‘Esposito’ sera originaire de Naples, et un Bertoletto sera indubitablement originaire de la Vénétie.
Parmi les noms les plus portés en Italie, nous pouvons citer les noms Rossi, Ferrari, Bianchi, Ricci, Lombardi, Conti, Moretti.
Le nom peut désigner un attribut physique, Rossi pour les cheveux roux, un métier, Ferreri pour le forgeron, ou une origine géographique comme Lombardi.
Les noms de famille dérivés du prénom du père sont assez répandus tels Gualtieri ou Filipetri, mais aussi d’une charge ou d’un titre tels Conti (comte) ou Marchesi (marquis), ou d’une profession tels Notari (notaire) ou Medici (médecin), ou d’une origine topographique : Della Chiesa (de l’église), Delboscho (Du bois), ou dérivés de sobriquets : Malatesta (mauvaise tête), Gambacorta (courte jambe), Selvaggi (sauvage).
La semaine dernière le CNRS a publié le compte-rendu d’une étude (publiée dans la revue américaine Human Biology) menée en Italie par une équipe franco-italienne de chercheurs.
Pays de constantes et diverses migrations, cette équipe s’est attachée à étudier les liens entre généalogie et identité culturelle établis au cours des cinq derniers siècles, en étudiant les patronymes, fixés dès la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance.
En analysant la distribution géographique de près de 80 000 noms de famille correspondant à vingt millions d’italiens aujourd’hui, et en repérant pour 75% d’entre eux, la province où leurs ancêtres vivaient il y a cinq siècles, plusieurs point ont été mis en lumière :
• Certaines régions à forte identité culturelle, comme la Toscane, la Ligurie ou Rome et sa région, ont été des couloirs de migration, et ce sans que leur identité n’en fût ébranlée.
• D’autres régions connues également pour leur forte identité culturelle, comme la Vénétie, sont en revanche largement peuplées par les descendants des populations qui y vivaient alors.
• De nombreuses provinces du sud, malgré les forts flux d’émigrations qui traversèrent la péninsule du sud vers le nord, ont une population dont la composition est très proche de celle de la fin du Moyen Age.
• Il en est de même dans les grandes villes (Rome, Milan, Turin), dans lesquelles un solide noyau ancien est notable.
Ces résultats nuancent ainsi les idées reçues sur les liens entre identité culturelle et identité généalogique. Une telle étude pour la France serait certainement tout aussi édifiante.
asso
15 février 2013
quelle origine du nom « asso » en region d’italie ?