Comment j’ai réécrit l’histoire oubliée de ma famille grâce à MyHeritage

Comment j’ai réécrit l’histoire oubliée de ma famille grâce à MyHeritage

Depuis toujours, je voue une passion à l’histoire, et plus particulièrement au Moyen-Âge, une époque où la généalogie et l’héraldique occupaient une place centrale dans les traditions familiales. Mon rêve ? Retracer mon arbre généalogique, l’organiser avec rigueur, le situer dans le temps et préciser les liens qui unissent ses branches : cette arrière-grand-tante par ici, ce premier époux de mon arrière-grand-mère par là… Et surtout, partager cette richesse avec mes cousins, oncles, tantes, nièces, neveux, bref, toute la famille au sens large du terme!

Philippe Laine

Philippe Laine

Mon esprit un peu obsessionnel (je l’assume) avait besoin d’un support clair pour rassembler toutes ces anecdotes, ces visages, ces dates et ces métiers. J’avoue, je cherchais peut-être aussi un ancêtre prestigieux, mais j’ai surtout découvert un héritage de paysans, d’ouvriers, de menuisiers… et cela me convient parfaitement.

Quand le puzzle généalogique devient une passion

Tout a commencé avec les archives départementales numérisées : la signature d’un aïeul, des prénoms anciens et savoureux, des métiers tombés dans l’oubli. Mon âme de collectionneur s’est éveillée, et je n’ai plus pu m’arrêter !

Côté maternel, plusieurs ancêtres m’étaient bien connus. Mais côté paternel, c’était plus flou : mon grand-père paternel, Maurice LAINE, décédé alors que j’étais encore jeune, restait une énigme. Marin, amputé d’une jambe, résistant, engagé en politique, amateur de paranormal et de magnétisme, peintre à ses heures, drôle et strict en matière d’éducation avec ses neuf enfants… Bref, un homme fascinant.

Maurice Laine, grand-père de Philippe, vers 1942. Photo mise au point et colorisée par MyHeritage.
Maurice Laine, grand-père de Philippe, vers 1942. Photo mise au point et colorisée par MyHeritage.
Maurice Laine, grand-père de Philippe, vers 1942. Photo mise au point et colorisée par MyHeritage.

Démystifier les légendes familiales

Les légendes familiales ont la vie dure. Prenons notre prétendue « origine bretonne » : ce grand-père paternel, Maurice Laine, avait vécu à Nantes avant de s’installer en Afrique et d’y fonder sa famille. De là à dire que nous étions Bretons… En réalité, grâce aux Record Matches, j’ai pu remonter jusqu’en Haute-Marne, puis dans un petit village de Haute-Saône, d’où est originaire mon nom de famille.
Parvenir à retracer son patronyme sur 300 ans et pouvoir partager ces découvertes avec tous les membres concernés encore vivants, c’est une expérience bouleversante !

Birth certificate of great-grandfather Henri Laine, born in 1884. MyHeritage collection. “We knew nothing about him, and just discovering that my father bears his first name was moving,” says Philippe.

Acte de naissance de l’arrière-grand-père Henri Laine, né en 1884. Collection MyHeritage. « Nous ne savions rien de lui, et découvrir que mon père porte son prénom a été un moment très émouvant », confie Philippe.

Mon père aimait raconter qu’une de mes arrière-grand-mères s’appelait Aïda Sakaël et qu’elle était tireuse de cartes !
Une pure invention ! Ni exotisme ni mystère : le nom « Aïda Sakaël » s’est révélé être une combinaison déformée du nom de famille de mon arrière-grand-mère Angéline, du surnom d’une ancêtre du côté suisse, et de la passion de la première épouse de mon grand-père !

Une sœur inconnue et des cousins retrouvés

La découverte la plus marquante fut sans conteste celle d’une sœur cadette de mon grand-père : Rolande Alida Laine. Née en 1908 à Commercy dans la Meuse, à peine un an après lui, tout porte à croire qu’ils étaient proches. Mais personne ne connaissait son existence.

En l’ajoutant à mon arbre généalogique, j’ai remarqué que Maurice avait donné ce prénom à sa première fille – un détail insoupçonnable. La publication de ces découvertes en ligne a permis à la petite-fille de Rolande de me contacter. Elle aussi était en quête de ses origines. Cette branche familiale, aujourd’hui établie en Bretagne, a pu ainsi renouer avec nous.

Un parcours de vie mouvementé

Marin, mon grand-père avait rejoint les Forces Françaises Libres à l’appel du Général de Gaulle. Installé en Afrique Équatoriale Française pour approvisionner les navires, il y perdit une jambe dans un accident de chasse. Les archives militaires déclassifiées m’ont révélé son engagement dans la Résistance, des documents officiels et même une photographie du navire qui l’amena en Afrique où il rencontra ma grand-mère d’origine suisse. Leurs premiers enfants naquirent sur ce continent…

Les grands-parents de Philippe, Marcelle et Maurice Laine. Photo mise au point et restaurée par MyHeritage.
Les grands-parents de Philippe, Marcelle et Maurice Laine. Photo mise au point et restaurée par MyHeritage.
Les grands-parents de Philippe, Marcelle et Maurice Laine. Photo mise au point et restaurée par MyHeritage.

Un Smart Match m’a conduit à un acte de mariage de Maurice Laine en Bretagne alors qu’il n’avait que 23 ans. Nous savions qu’il avait été bigame, mais les archives ont apporté des précisions inédites : le divorce de sa première épouse permettant enfin son mariage tardif avec ma grand-mère, bien après la Libération, alors qu’ils avaient déjà six enfants. Et trois autres ont suivi.

Une mine d’informations généalogiques

Mon abonnement Premium MyHeritage a révolutionné mes recherches : arbres généalogiques partagés, Smart Matches, Record Matches, archives numérisées… autant de ressources qui ont transformé ma quête en une véritable aventure historique. Parmi les découvertes les plus surprenantes : un grand-oncle né en Suisse, devenu coiffeur à Avignon avant d’émigrer définitivement au Brésil avec une deuxième épouse nettement plus jeune que lui.

Philippe’s great-uncle André Caillet-Bois and his wife Adeline emigrated to Brazil in 1946. MyHeritage collection, Ellis Island Passenger Lists and other New York lists, 1820–1857.

Un grand-oncle de Philippe, André Caillet-Bois, et son épouse Adeline, émigrent au Brésil en 1946. Collection MyHeritage, Listes des passagers de Ellis Island et autres listes de New York, 1820-1857

Ce couple d’amoureux aventuriers ne manque pas de charme. Les documents d’immigration signés à l’ambassade suisse de Marseille révèlent un détail savoureux : par étourderie, ils ont chacun signé la fiche de l’autre !

André Caillet-Bois and his wife Adeline. MyHeritage collection, Brazil, Rio de Janeiro immigration records, 1900–1965

André Caillet-Bois et son épouse Adeline. Collection MyHeritage, Brésil, Rio de Janeiro, fiches d’immigration, 1900-1965

Photos d'André et d'Adeline mises au point et colorisées par MyHeritage
Photos d'André et d'Adeline mises au point et colorisées par MyHeritage
Photos d'André et d'Adeline mises au point et colorisées par MyHeritage

Transmission et partage

Ce qui compte aujourd’hui ? Transmettre. À mes trois garçons — qui, je l’espère, transmettront à leur tour —, mais aussi à mes nombreux cousins, oncles, tantes : mon père a huit frères et sœurs !
Je vous laisse avec un conseil pour les futurs explorateurs ? Commencez par les vivants — interrogez les vivants, notez soigneusement, appuyez-vous sur un site comme MyHeritage. Recoupez : les erreurs d’âge, d’orthographe, de prénom se glissent partout. Mais, avec rigueur, patience et curiosité, vous pouvez offrir à votre famille non seulement des noms, mais des histoires, des liens, une mémoire.

Un grand merci à Philippe d’avoir partagé ses découvertes avec nous ! Si vous aussi, vous avez fait des découvertes avec MyHeritage, nous serons ravis de vous lire ! Racontez-le nous via ce formulaire ou par e-mail à stories@myheritage.com.