La pré-histoire familiale de Jean Paul Hürlimann

La pré-histoire familiale de Jean Paul Hürlimann

Aujourd’hui nous vous emmenons en Suisse en compagnie de Jean Paul Hürlimann, membre PremiumPlus de MyHeritage depuis 2008, et qui s’adonne avec grand enthousiasme à la généalogie… depuis son enfance. Découvrez ce qu’il appelle sa ‘pré-histoire familiale’.

Jean Paul Hürlimann

Jean Paul Hürlimann

Pourquoi pré-histoire ?

En 2013,  j’ai composé pour ma proche famille un « petit maltraité d’histoire familiale » dont le texte est cependant trop long (une vingtaine de pages) pour figurer ici. Peut-être l’insérerais-je un jour dans l’introduction de mon site, à titre d’accueil.

Pour cette raison, la présente pré-histoire ne se réfère qu’au chemin parcouru jusqu’au moment d’adhérer, le  8 janvier 2008, à MyHeritage (Hürlimann Web Site) qui offre d’innombrables possibilités. C’est donc davantage un récit personnel qu’une histoire familiale à laquelle je vous convie aujourd’hui.

Elle débute par ma scolarité.  D’emblée, je dois vous avouer que j’ai toujours été mauvais élève, pour ne pas dire un cancre. Au début, je détestais tellement les classes que j’aurais volontiers pris la poudre d’escampette et fait l’école buissonnière. Par la suite, je me suis enthousiasmé pour certaines branches qui me disaient quelque chose comme le dessin, le chant, la géographie et surtout l’histoire ; autant de disciplines qui, selon les adultes, ne mènent à rien dans la vie. Elles avaient toutefois ma préférence et je leur consacrais la plus grande partie de  mon temps, délaissant le reste qui me semblait bien ennuyeux. Mon oncle Louis Badan, instituteur à Mont-sur-Rolle, qui s’était offert de me tester à la veille d’un examen, avait conclu que j’étais un fieffé dilettante… Il est vrai que notre mère, qui avait, elle aussi, été institutrice à Rotterdam, se contentait de nous demander chaque soir avant d’aller nous coucher: « Avez-vous fait vos devoirs ? ». Nous répondions à l’unisson par l’affirmative et elle semblait satisfaite. Elle ne contrôlait jamais ! Me voyant plongé sur des bouquins à longueur de journée, elle n’arrivait  pas à comprendre comment je pouvais apporter à la maison des bulletins scolaires avec d’aussi lamentables résultats.

Cette étrange attitude de ma mère vis-à-vis des études me convenait à merveille. Elle me permettait de poursuivre mes fantasmes à la débridée, sans aucune contraintes. Et quoi de plus motivant pour cela que l’histoire ? Elle est pleine d’anecdotes et de hauts faits propres à enflammer l’imagination d’un garçon de mon âge. Pas étonnant dès lors que je m’y sois alors jeté avec avidité.

La photo de mariage de mes parents; mariage qui eut lieu à Rotterdam le 27 mai 1926. Mon père mesurait 1 m 65 et ma mère 1 m 80, c'est pourquoi le photographe a eu toutes les peine du monde à prendre la photo. Ma mère est donc à moitié assise sur l'accoudoir d'un fauteuil de façon à être à la même hauteur que mon père.

La photo de mariage de mes parents; mariage qui eut lieu à Rotterdam le 27 mai 1926. Mon père mesurait 1 m 65 et ma mère 1 m 80, c'est pourquoi le photographe a eu toutes les peine du monde à prendre la photo. Ma mère est donc à moitié assise sur l'accoudoir d'un fauteuil de façon à être à la même hauteur que mon père.

De l’histoire à la généalogie en général…

Si les auteurs de contes de fées se servent le plus souvent de rois, de reines, de princes et de princesses pour étayer leurs récits et ainsi charmer les enfants, l’histoire fait de même en les entourant d’un énorme contexte de réalités. Car ce sont en définitive les décisions de têtes couronnées qui ont façonné l’Europe pendant des siècles. Au nombre de celles-ci, le jeu des alliances imposées au sein du clan familial joue un rôle non négligeable. C’est en les suivant en parallèle qu’on arrive à mieux comprendre l’histoire, d’où l’utilité de la généalogie.

Très tôt j’ai rêvé de dresser un arbre où toutes les familles royales s’enchevêtreraient. Il me manquait  cependant la matière pour le réaliser. Ce que je pouvais trouver à ce sujet dans les pages historiques du « Petit Larousse » était bien peu de chose. J’enviais André Schweizer, un copain de classe, qui avait chez lui les dix imposants volumes du « Grand Larousse ». Avec cela on pouvait déjà esquisser une ébauche. Quelques années plus tard, j’ai été assez heureux de découvrir un samedi  toute une série d’Almanachs de Gotha offerts sur le marché aux puces de la Riponne à Lausanne. Vu le maigre argent de poche dont je disposais, je n’ai pu en acquérir que deux (1917 et 1932). Et là s’étalaient, alignées en petits caractères, des listes interminables de noms des principales familles nobles d’Europe, de quoi en avoir une indigestion généalogique ! Les lignées illégitimes n’y figuraient pas et c’est dommage. Car il est admis que tout monarque qui se respecte se doit d’avoir une ou plusieurs maîtresses. Certaines, par exemple en France, ont eu grande influence sur le souverain jusque dans les affaires d’état.

… et à la généalogie de notre famille.

A peu près à la même époque, ma tante Mary Hürlimann me confia les annales de notre famille qu’elle avait reléguées dans un tiroir sans jamais les avoir vraiment  consultées. La façon assez spéciale dont elle les avait obtenues mérite qu’on s’y attarde.

Mary était alors infirmière dans le cabinet du Dr Cérésole à Rolle. Un jeune homme venu de Wetzikon à Rolle pour y apprendre le français eut recours, je ne sais plus pour quelles raisons, aux soins du médecin. Ma tante le vit donc à plusieurs reprises. Apprenant qu’elle était originaire de son patelin, il lui promit, une fois rentré chez lui, de faire les recherches opportunes  pour lui constituer la généalogie de sa famille. Il tint parole ! A quelque temps de là, le facteur vint lui apporter une grande et épaisse enveloppe qui contenait ce que j’ai appelé les « annales de notre famille ».

Il s’agit de 26 feuilles A4 dactylographiées portant les noms et les dates de naissance, de mariage et de décès de nos aïeux, de leurs conjoints et de leurs enfants. Le premier en date est Jakob Hürlimann et sa femme Barbel Graf qui quittèrent Wald (Zurich) en 1680 pour venir s’établir à Wetzikon. Par la suite, j’ai pu remonter sa filiation jusqu’à Hans Heinrich Hürlimann (1560) et sa femme Margareth Peter (1567-1637) à Unterbach près de Wald grâce à Billeter. Pour le moment il est impossible de poursuivre jusqu’à Heini Húrnliman, l’ancêtre commun de tous les Hürlimann zurichois, cité en 1419.

L’auteur  de ces annales dont j’ignore le nom a fait un important travail et nous lui devons beaucoup. Il a eu, de plus, la délicatesse de joindre à son envoi des vues de la petite ville de Wetzikon d’alors. Contrairement à ce qui se fait ailleurs, la Suisse ne considère pas le lieu de  naissance comme l’endroit dont nous sommes originaires, mais bien celui où le premier de nos ancêtres a vécu. Pour notre famille c’est Wetzikon dans l’Oberland zurichois, même si nous sommes installés en Suisse romande depuis six générations.

Mes démarches à partir de ces annales familiales

Ce précieux document allait servir de base à mes démarches. Je désirais étoffer un peu mon arbre en y ajoutant la généalogie des familles alliées. Pour ce faire, il n’y avait pas Internet qui facilite grandement les choses dans ce domaine. Il fallait recourir aux lettres envoyées à bon nombre d’états civils des communes suisses concernées qui tous répondirent aimablement et gratuitement aux questions posées, parfois  avec moult détails supplémentaires. Dans les années 1950 à 1960, les administrations n’étaient pas encore assaillies par de telles demandes et la ridicule législation appliquée pour préserver l’intimité des individus n’avait toujours pas été mise en place. C’était une aubaine qui me permit de garnir un volumineux dossier.

Toujours est-il que des activités professionnelles exigeantes, des voyages à l’étranger et que sais-je encore m’ont entièrement accaparé et  ne m’ont pas permis de dresser l’arbre généalogique complet que je  m’étais proposé au départ. Les annales et ledit dossier de données spécifiques ont donc été mis en veilleuse attendant des jours meilleurs qui ne se sont jamais présentés.

C’est ainsi qu’en 1995, lorsque je suis parti en retraite aux Canaries, rien n’avait été effectué dans ce sens. Or il fallut faire un sérieux tri de tout ce que j’avais amassé durant plus de 40 années et en particulier prendre une décision au sujet du gros dossier de données généalogiques. J’ai été à cette occasion trop leste à le détruire et le regrette amèrement car il contenait des éléments difficiles, pour ne pas dire impossibles, à obtenir aujourd’hui. Fort heureusement, les annales familiales ont été préservées en les confiant à mon frère aîné. Vu le temps passé, j’étais persuadé que je n’arriverais plus à m’enthousiasmer d’un thème qui avait pourtant fait la coqueluche de mon jeune âge.

Retour de flamme

Vers 2007, un proche parent me dit qu’il allait orner sa carte de visite de nos armoiries et il m’exhibe, tout fier, un  écusson avec une belle marque de maison qui caractérise bien une branche de notre famille mais à usage exclusif de ses membres.  Comme ce n’est pas notre cas, nous n’y avons pas droit. Il s’étonne et me demande de bien vouloir vérifier mes dires. En fouillant dans l’ordinateur j’ai pu lui en fournir la preuve après bien des recherches. Procédant ainsi, j’ai été forcément confronté à la généalogie qui lui est étroitement liée. Et là, cela a fait clic ! J’étais à nouveau regagné par mon ancienne passion…

Après avoir examiné plusieurs possibilités, j’ai opté pour MyHeritage. J’ai actuellement plus de 97000 personnes dans mon site dont pas moins de 2000 ont le même nom de famille que moi.

Commentaires

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  • katia Carbonneau

    29 avril 2015

    Grâce à un cousin nous avons le livre généalogique de Grand-Papa le cousin est décédé. Moi j’aimerais faire l’arbre généalogique de ma Grand-Maman
    J’ai besoin d’une personne qui l’a réussi, qui me guidera ou je dois fouiller, chercher, une fois que je saurai je suis persuadé de réussir

  • Hélène Capt-Rosat

    1 mai 2015

    Magnifique cher Pablo, votre texte m’a tenu en émoi comme d’ailleurs ceux que vous m’avez personnellement envoyés. Votre parcours et cheminement ressemblent terriblement aux miens, nous avons la même marotte et les mêmes « défauts » ou « qualités » généalogiques, c’est selon ! Ce qu’il y a de superbe et de passionnant, c’est que jamais, ni vous, ni moi, ne serons au bout de notre passion….elle est infinie ! Continuons donc !

  • sauve Coeudevez annick

    3 février 2016

    j’ai commencé il y a deux ans et je suis bloquée en Suisse. est ce que sur place cela sera plus facile je m’appelle Coeudevez épouse Sauve.

  • Mamie Janine

    4 février 2016

    pour Annick Coeudevez

    Bonjour,
    En Suisse, les personnes sont originaires d’une commune selon leur nom de famille. Votre famille Coeudevez est originaire de la commune de Courchavon et/ou Chevenez. Ces communes se situent dans le canton du Jura.
    Ce site permet de rechercher l’origine des noms de famille suisses :

    Pour les archives du Jura anciennes, c’est à Porrentruy. Ce site vous donnera quelques indications plus précises.

    Les archives depuis 1876 se trouvent à l’Etat-civil à Delémont :

    En espérant que cela pourra vous aider un peu.

    Cordialement
    Janine Mamie

  • Un Coeudevez

    7 avril 2016

    @Annick Coeudevez

    Bonjour,

    Etant un Coeudevez du Jura je me ferais un plaisir de vous donner quelques pistes.

    Amicalement