Presque toutes les maisons de ma rue ont été construites aux environs de 1900. C’étaient des maisons avec un rez de chaussée et un ou deux étages. Les propriétaires louaient les étages afin de percevoir un loyer qui leur permettait d’aider au remboursement des sommes conséquentes qu’ils avaient dû engager pour ériger leurs habitations.
Il n’était pas rare que les locataires soient les propres enfants mariés des propriétaires. Plusieurs maisons de la rue abritaient ainsi les familles sous le même toit: maison Hassler et enfants FLENET, Maison RIGOULOT que la propriétaire habitait avec sa nièce et son mari, maison RERAT avec la mère au rez de Chaussée et le fils Maurice célibataire à l’étage…
En ce qui me concerne, la maison dans laquelle j’ai passé mon enfance avait été construite par mes arrière grands parents PERRENOT. Ils y ont logé leurs propres parents, puis des locataires, puis leur fille Marie et son mari Gaston SIMONET. Mes grands parents SIMONET ont ensuite logé leur fille Claudette et son mari Paul Mathie en 1943 lorsque le ménage s’est constitué. J’ai donc vécu pendant toute mon enfance avec mes parents et mes grands parents maternels. Ce n’était pas une exception à l’époque, le milieu ouvrier ne faisait que de se placer dans la continuité familiale du monde agricole dans lequel toute la famille, de l’aïeul au nouveau né,vivaient ensemble à la ferme. La notion de famille recouvrait encore au XXème siècle la cohabitation d’au moins 3 générations!
Mon grand père, mon père, ma mère travaillant à l’usine Japy, c’était ma grand mère qui faisait la cuisine et s’occupait de l' »intendance. » Tous les repas se prenaient à la même table (la cuisine située à l’étage n’a jamais été utilisée) C’était une vie de communauté familiale qui avait son charme et ses commodités, mais qui a été une des causes du divorce de mes parents: mon père ne s’est jamais senti « chez lui » alors que ma mère, elle, s’y trouvait à l’aise!
Cette expérience me pousse aujourd’hui à dire qu’il est préférable que chaque famille (père, mère, enfants) soit indépendante et puisse mener sa vie sans la contrainte du « regard » quotidien des proches parents.
En conclusion: 1 famille=1toit!
Vivre ensemble : plusieurs générations sous le même toit
- De Elisabeth
Vous en connaissez peut-être. Dans votre famille ou parmi vos amis, peut-être même est-ce votre cas. La cohabitation de plusieurs générations sous le même toit réapparaît dans le paysage familial et social, et c’est paraît-il tendance !
Si la cohabitation débute souvent à la suite de difficultés financières, certains y prennent goût et prolongent l’expérience par plaisir.
Dans ma famille, il faut remonter au début du XXe siècle pour retrouver 3 ou 4 générations vivant sous le même toit. Il y a, comme pour tout, des avantages et des inconvénients. J’ai toujours pensé que ça devait être très bien pour les grands-parents de profiter à plein temps de leurs petits-enfants. Souvent aujourd’hui les personnes âgées se morfondent dans des maisons de retraite en attendant qu’on daigne leur rendre visite.
Qu’en pensez-vous ? Pourriez-vous vivre avec toute votre famille, en réunissant les parents, les enfants et les petits-enfants sous le même toit ?
Appel à témoins : Dans le cadre d’un documentaire TV, nous recherchons des familles transgénérationnelles vivant sous le même toit. Si c’est votre cas, contactez-nous à elisabeth@myheritage.com.
paugam
4 octobre 2013
je ne pourrais pas, mais vivre pas très loin des uns et des autres oui.