L’art et la généalogie : le tatouage Maori
- De Elisabeth


Vous-êtes vous déjà demandé comment les populations conservaient des traces physiques de leur ancêtres bien avant les techniques écrites ? En effet, malgré son apparition au II siècle de notre ère, l’usage du papier ne s’est vraiment répandu qu’après les inventions du XVe siècle, et les techniques de transmission orales n’ont pas toujours survécu à l’évolution de nos civilisations.
Pour les Maori de Nouvelle-Zélande, dont nous avions déjà évoqué l’attachement à la généalogie et la tradition familiale, ces notions sont si importantes qu’elles sont inscrites sur les corps des descendants. C’est en effet grâce à l’art du Ta Moko, des tatouages effectuées à l’aide de ciseaux en os d’albatros taillant de profonds sillons dans la peau, que les Maoris se rappellent leurs ancêtres.
Voici deux exemples de Moko:
On dit que recevoir un Moko était autrefois une étape importante entre l’enfance et l’âge adulte et que parallèlement à sa signification généalogique, le Moko signifiait un statut social, révélant aussi la force, la virilité et l’autorité du porteur. Les personnes sans tatouages étaient ainsi privées du moindre statut social.
Si pour le commun des mortels ces tatouages se ressemblent tous, les chefs de clans peuvent apparemment y décrypter immédiatement l’héritage d’une personne.
Plus intéressant encore, chaque côté du Moko se réfère à un côté différent de la famille. Le côté gauche du visage fait référence à la généalogie maternelle alors que le côté droit raconte le côté paternel, ceci peut tout de même varier d’une tribu à l’autre.
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