Juergen Ulloth est né à Kassel, en Allemagne en 1946. Pendant 50 ans il a tenté de reconstituer le puzzle de son passé pour enfin découvrir un secret familial brutal et inattendu. Désormais âgé de 62 ans, il connaît tout de l’histoire de ses ancêtres et a renoué les liens avec sa famille américaine. Le récit qui suit est une histoire vraie qui nous provient d’un utilisateur de MyHeritage, elle a été publiée sur notre blog anglophone en octobre dernier.
Au début de l’année 1954, lorsque mon professeur me demanda de créer mon arbre généalogique dans le cadre d’un projet d’école, la seule chose que je savais, c’est que je n’étais pas un enfant comme les autres.
J’allai voir ma grand-mère maternelle et lui demandai ce qu’elle savait de la famille. Elle me raconta l’histoire de ses ancêtres : sa famille venait de Cologne où plusieurs générations s’y étaient succédées sur une centaine d’années.
Mais lorsque j’allais voir mes grands-parents paternels pour en savoir plus sur l’histoire des Ulloth, leurs explications concernant mon père, mon grand-père et leurs parents me semblèrent confuses. Ceci aurait certainement dû tirer la sonnette d’alarme et m’indiquer que quelque chose clochait, mais je n’allais découvrir que des années plus tard ce qu’ils me cachaient réellement.
Ce récit est celui de ma mère allemande et de son amour impossible avec un soldat américains de la deuxième guerre mondiale, une histoire que je partage avec les quelques 10 000 enfants nés de soldats américains pendant et après la seconde guerre mondiale. Beaucoup d’entre eux ne connaissent rien de leurs pères et certains d’entre eux ont eu des vies bien difficiles à cause de cela.
Je découvris la vérité en 1972, l’année où je voulus me marier. A cette époque, une copie de l’acte de naissance devait être fournie à la ville. Lorsque le document me fut remis, l’officier d’état civil me dit : « Saviez-vous que Ulloth n’est pas votre nom de naissance ? Votre beau-père vous l’a donné alors que aviez 7 ans. » Un choc ! Je n’avais jamais entendu parler de cela auparavant. Jusqu’alors, mon père était mon père, un point c’est tout !
C’est alors que ma mère et mon désormais beau-père me parlèrent de mon vrai père. Mon père biologique, Malcolm, avait 19 ans lorsqu’il rencontra ma mère Gerta, âgée elle de 17 ans, en Allemagne, à la fin de la seconde guerre mondiale. Il avait été envoyé avec l’armée et fit la rencontre de ma mère en 1945 lorsqu’il traversait sa ville natale, Kassel. Il fut immédiatement ébloui par sa beauté et ses longs cheveux blonds et lui proposa de la reconduire chez elle. C’est comme cela que leur histoire débuta.
Je vis le jour en 1947, alors que mon père effectuait un séjour aux États-Unis. Il revint en Allemagne pour 2 ans et demie et rendit visite à ma mère aussi souvent que possible.
J’ai quelques photos du temps qu’ils passèrent ensemble, l’une d’entre elles (au début du texte) montre ma mère, mon père et le petit « Billyboy », moi. Sur une autre (ici à gauche), vous pouvez nous voir tous les deux assis sur une magnifique voiture, un modèle Kaiser qu’il avait gagné à la loterie. A chaque fois qu’il revenait, il devait traverser une ville complètement détruite par les bombes juste pour être avec ma mère. Kassel, était un lieu de production de chars de combat et la ville avait été complètement ravagée en une nuit.
Mais le destin semblait s’acharner sur leur union. Lorsqu’ils voulurent se marier, le prêtre leur annonça qu’ils étaient trop jeunes. Mais plus dur encore, à l’époque les soldats américains n’étaient pas autorisés à se marier avec des enfants de l’ennemi. Sans perspective de mariage et leur relation vue d’un très mauvais œil par la famille de ma mère, mon père retourna aux États-Unis en 1948 lorsqu’il tomba malade. Ma mère se maria avec mon beau-père Erich Ulloth en 1951.
Mon beau père Erich était le fils d’un « vrai » allemand. Lui et ses deux frères avait été fait prisonniers de guerre en France, gardés captifs par les Russes et, ironiquement, par les Américains. Erich Ulloth avait servi dans la marine avec mon grand-père maternel en 1943 et fut gardé prisonnier en Russie jusqu’en 1951. Après sa libération, il revint à Kassel pour rendre visite à la famille de l’homme avec qui il avait servi, ce dernier étant toujours porté disparu, et rencontra ma mère. Finalement il se maria avec elle et prit pour fils son enfant, un enfant de l’ennemi.
En 1973, ma grand-mère maternelle décéda mais ce ne furent que 30 ans plus tard que nous découvrîmes une boîte à chaussure qu’elle avait gardé cachée et qui contenait près de 40 lettres ainsi que des photos de mon père américain. Ma grand-mère les avait réceptionnées puis conservées toutes ces année. A son retour aux États-Unis, mon père s’était adressé à ma mère et lui demandait pourquoi elle ne répondait pas à ses lettres et si elle l’avait oublié. Sa dernière lettre arriva 14 jours avant le mariage de ma mère avec Erich Ulloth. Il est dur de penser que ma mère n’a jamais été au courant de ces lettres.
C’est alors que je voulus savoir qui était vraiment mon père. Le consulat américain de Francfort m’aida dans mes recherches mais me signala que rien n’était enregistré aux États-Unis, excepté pour les personnes enrôlées dans l’armée ou la marine. Mes recherches s’annonçaient difficiles !
Lors de ces recherches, j’eus la chance de rentrer en contact avec une personne ayant fait son service militaire ici en Allemagne, dans une ville proche de celle où je vis aujourd’hui. Il m’annonça tout d’abord que la plupart des dossiers étaient gardés secrets et qu’il était fort probable que je ne trouve aucune information concernant mon père. Ce fut une grande déception. Mais il me demanda tout de même mon numéro de fax car « il arrive parfois que l’on reçoive un fax surprise ». 10 minutes plus tard, je recevais l’acte de décès de mon père comportant l’adresse de l’hôpital, le nom du docteur et sa dernière adresse connue.
Je découvris qu’il était décédé en 1999 à l’âge de 58 ans, un jour avant mon anniversaire, et je dus alors accepter la triste réalité : je ne pourrai jamais parler à mon père.
J’étais cependant déterminé à ne pas abandonner mes recherches. Après avoir récupéré l’acte de décès du Bureau des Vétérans (le Veteran’s office) de Asheville, je partis pour les États-Unis où j’allai aux archives de Deeds et recherchai des personnes possédant le même nom que lui : ‘Ingle’. Je retrouvai alors l’acte de mariage de mon père, lequel indiquait qu’il s’était marié en 1952 à une américaine. Le document était cosigné par deux autres Ingles, Dock Owen Ingle et Doris Ingle. Je pris l’annuaire du motel où je me trouvais et trouvai un Dock Owen Ingle. J’appelai le numéro et une dame me répondit. Je lui demandai ce qu’elle savait de Malcolm Ingle et elle (ma tante Doris Ingle) me dit se rappeler de lui mais ne désirait pas me parler ou parler de la famille en général !
Je rentrai donc bredouille à la maison et continuais mes recherches toujours depuis le nom Ingle en utilisant internet, allant sur les archives officielles et autres pages de généalogie pour enfin tomber sur MyHeritage, service que j’utilise encore aujourd’hui.
Grâce aux ressources fournies et à l’aide d’un généalogiste professionnel du sud de la Californie, je pus faire d’énormes progrès dans l’histoire de ma famille et obtins les noms et dates de divers Ingle tout en retraçant leurs ancêtres jusqu’en 1619. Ces ancêtres sont de la célèbre famille Reynolds Tobacco de Virginie, et du côté allemand, les Banthers dont j’ai pu retrouver la trace jusqu’en 1700.
En 2006, je pus enfin effectuer une percée lorsque je trouvai la mention du divorce d’une Mrs. Martha Lee Ingle et d’un certain M. Sparacino de Hendersonville (près de Asheville). Sparacino n’étant pas un nom très commun comme Ingle, je basai mes recherches sur ce nom et trouvai un restaurant, ‘Sparacino’s’. J’utilisai leur adresse email et leur envoyai un message mentionnant encore une fois Malcolm Ingle. Quelques heures plus tard je reçus un appel de David Sparacino, le fils de Martha Ingle qui se rappelait bien de son oncle Malcolm : sa mère voulait me rencontrer.
Je pris donc contact avec la famille Ingle et partis de nouveau pour Asheville en 2007 où quatre cousins m’accueillirent ! Ils se rappelaient tous mon père et me racontèrent qu’il faisait figure de grand frère pour eux tous. Le premier week end d’octobre 2007 nous tenions la première de nos réunions familiales et j’y rencontrai plus de 70 cousins américains originaires du Missouri, d’Alabama, de Californie, de Floride et bien sûr de Caroline du Nord. Je n’oublierai jamais ce moment de ma vie.
Ma généalogie est vraiment particulière mais aussi merveilleuse car à travers elle j’ai pu retrouver toute ma famille aux États-Unis, une famille qui m’a accueillie comme l’un de ses fils. Le consulat américain m’a annoncé que j’étais citoyen américain de naissance et m’a donné un passeport américain. J’en suis très fier car c’est une reconnaissance officielle de mes racines. Enfin, ce qui débuta comme une simple recherche est désormais devenu mon passe-temps favori. Une chose est sûre, nos ancêtres ont beaucoup à raconter et nous devrions les écouter.
boudjema
19 janvier 2011
voila moi algerien jai 28 mon nom de famille et boudjema mon grande pere a participer a la 2 geurre de monde avec les francais contre les alemande il a epouser une femme allemande il a des enfant avec elle les coordonné de mon grande pere et boudjema hamouche né a 1918 je cherche les fils de mon grande pere c vous avez une répense répende moi svp