Décisions et hasards du destin

Décisions et hasards du destin

Un ami m’a récemment raconté l’histoire de son arrière-grand-père Auguste qui émigra aux Etats-Unis en 1899. Son frère était arrivé deux ans plus tôt, à la recherche d’une vie meilleure. Lorsque Auguste rejoignit son frère, il devint primeur comme lui dans une petite ville du New Jersey.

Après quelques années de dur labeur et après avoir réussi à mettre de côté une somme rondelette, Auguste décida d’investir de l’argent. Son frère lui proposa d’investir dans l’immobilier ensemble en achetant un terrain dans la ville de New York.

Il réfléchit quelque temps pour finalement décider que l’investissement dans l’immobilier était trop risqué. Au lieu de cela, il acheta une chaîne de montre en or, un bien qui selon lui, au fil du temps, ne perdrait pas en valeur et serait un investissement rentable pour ses descendants.

Mon ami a encore une partie de la chaîne d’or, qu’il a reçue de sa grand-mère. L’héritage aurait été tout autre si son arrière-grand-père était devenu propriétaire foncier à New York.

Avec le recul du temps, il est facile pour nous de juger telle ou telle décision qui influa sur la vie de nos ancêtres et indirectement sur la nôtre aussi parfois.

Il y a peu j’ai entendu une autre histoire d’un de nos membres. La grand-mère d’un de nos utilisateurs craignant que son fils ne soit arrêté le convainquit de quitter l’Irlande. Il partit sur le champ, sans avoir pu saluer son père. Il avait décidé de prendre le premier bateau pour l’Australie. Mais paniqué, il prit tout simplement le premier bateau qui partait. La destination était le Canada. C’est le hasard d’un départ précipité qui fit que sa famille est  aujourd’hui canadienne, et non pas australienne.

Une amie me raconta une anecdote similaire au sujet de son grand-père et de son grand-oncle. Au milieu des années 1910 les deux frères décidèrent de quitter leur Russie natale et de partir tenter leur chance dans le Nouveau Monde. Le jour du départ l’un des deux frères n’eut pas la force de se lever à l’aube et resta dans son lit pendant que son frère partait seul vers son destin américain. Le frère qui resta, le grand-père de mon amie, dut souvent regretter, pour lui-même et sa famille,  d’avoir été si paresseux, surtout lorsqu’il fut envoyé en Sibérie.

Y a-t-il des histoires semblables dans votre famille ?

Commentaires

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  • Suzanne Gagné

    22 septembre 2016

    J’aimerais bien retrouver de telles histoires sur mes ancêtres. VOUS DEVRIEZ NOUS FAIRE DES LIENS AVEC DES HISTOIRES LORSQUE ÇA TOUCHE NOS ANCÊTRES . Je ne connais pas l’histoire de mes ancêtres. C’est ce qui m’a lancé dans la généalogie. J’apprécie grandement l’histoire des fille du Roy et des premiers colons mais si je pouvais en savoir davantage!
    Merci de nous permettre cette belle decouverte car même en grandissant on apprécie toujours se faire raconter des petites histoires.
    Suzanne Gagné

  • J Luc Vachet

    23 septembre 2016

    Mon grand-père a rencontré une jolie Alsacienne. Coup de foudre! Mais elle était mariée avec deux enfants. Ils sont partis vers l’Algérie avant de fuir sur un bateau en partance pour New York. Apprenant qu’on parlait français plus au nord ils s’installèrent au Québec sur une terre
    de colonisation (au fond des bois) où ils vécurent leur amour en élevant huit enfants en plus d’un à elle. Des fugitifs? On a le droit de le penser!