Vous avez un beau cheminement vers la généalogie et l’histoire tout comme le mien c’est vrai qu’il faut être patient et persévérant et mettre du temps. Il y a beaucoup d’erreurs et de véritées dans les arbres, il faut creuser mais ça vaut la peine. On découvre notre histoire de famille et de notre ville et du Québec.
Entretien avec Vicky Lapointe, du blogue Patrimoine, Histoire et Multimédia.
- De Elisabeth
Dans le cadre de notre rubrique sur les personnalités de la généalogie, nous vous emmenons au Québec afin de passer un peu de temps en compagnie de Vicky Lapointe, responsable du blogue Patrimoine, Histoire et Multimédia.
Présentez-vous-en quelques lignes.
Je m’appelle Vicky et j’ai 36 ans. Je suis native de Sainte-Justine, un village québécois situé près de la frontière américaine, de l’état du Maine plus précisément. J’ai un baccalauréat et une maîtrise en histoire avec concentration en production multimédia. J’aime beaucoup la lecture, faire des recherches et je chante très mal.
Quelle est votre activité actuelle ?
Après avoir travaillé pendant plusieurs années dans une entreprise fournissant des services de revues de presse, je suis à la recherche de nouveaux défis professionnels. Je fais du bénévolat, principalement de l’indexation collaborative et de la correction de texte. Je participe aux projets de 1 Jour – 1 poilu, de la bibliothèque numérique des Classiques des sciences sociales et de FamilySearch (Amérique du Nord et Belgique). Aussi, je partage ma passion pour l’histoire, la généalogie et le patrimoine francophone nord-américain via les réseaux sociaux.
Comment est né votre intérêt pour la généalogie ?
J’ai pendant longtemps eu un horaire de travail atypique (travail de nuit). J’ai donc dû adapter mes activités à ce type d’horaire. La généalogie me convenait, car il s’agit d’une activité qui peut se pratiquer à domicile, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit et en plus, elle nécessite de bonnes capacités de recherche. J’ai débuté par la lignée paternelle pour ensuite faire un arbre complet. Le processus a été long, mais relativement facile, car l’état civil du Québec a quand même été assez bien préservé. Maintenant, je m’intéresse à la généalogie des gens de mon comté d’origine, Bellechasse (près de la ville de Québec). J’ai attrapé le virus de la généalogie, au grand désarroi parfois de mon entourage.
Quelle est l’origine de votre nom de famille ?
Mon ancêtre, Nicolas Audet dit Lapointe, natif de Maulais (aujourd’hui intégrée à Taizé), Deux-Sèvres, est arrivé en Amérique vers 1663. Ses descendants seront identifiés pendant longtemps dans les registres comme étant des Audet dit Lapointe. Au XIXe siècle, certains ont décidé de conserver le patronyme Audet (aussi orthographié Audette), d’autres celui de Lapointe. D’autres ont conservé le nom-dit Audet dit Lapointe, mais il s’agit d’une minorité.
Il y a plusieurs hypothèses quant à l’origine du patronyme Audet dit Lapointe. Je n’ai pas fait de recherches poussées sur le sujet, alors pardonnez-moi si certaines hypothèses se révèlent peu crédibles. Audet pourrait avoir des racines germaniques et être dérivé de « ald » (alda) qui signifie « vieux ».
Audet signifierait aussi « oiseau » en patois gascon. Peut-être Audet a-t-il un lien avec l’Aude, la rivière française ? Lapointe signifierait en vieux français « homme batailleur » ou « cloutier ». Lapointe « pourrait aussi être caractéristique d’un domaine situé sur la pointe d’une terre ou d’une île ».
Quelle est votre découverte généalogique la plus marquante ?
Il y en a tellement ! Les drames vécus par certains ancêtres peuvent être assez poignants. Par exemple, le décès de plusieurs enfants dans un court laps de temps. Mes arrière-grands-parents ont perdu deux garçons et deux filles au cours du même mois en 1915. Autre découverte marquante : le grand-père de ma grand-mère a été interné au début de la trentaine. Il est décédé à l’asile. J’espère un jour pouvoir découvrir des documents me permettant d’en savoir plus sur lui.
En faisant des recherches sur un membres de la famille Lapointe ayant habité mon village natal, j’ai découvert qu’il avait été soldat dans l’armée nordiste lors de la Guerre de Sécession. La participation des Canadiens-français à cette guerre n’est malheureusement pas assez connue du grand public.
Faire des recherches sur ma généalogie m’a permis de nuancer le portrait d’ensemble que je me faisais de mes ancêtres. Je croyais qu’ils étaient tous natifs de France et catholiques. Après vérifications, quelques-uns proviennent de Belgique, de Suisse, des Pays-Bas, d’Allemagne et du Portugal. Certains de mes ancêtres, protestants, ont dû se convertir au catholicisme avant de migrer en Nouvelle-France. À ma grande déception, je n’ai pas d’ancêtres écossais ou irlandais.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre site Patrimoine, Histoire et Multimédia ?
J’ai créé le blogue Patrimoine, Histoire et Multimédia en 2008 pour pouvoir partager mes connaissances sur l’histoire et le patrimoine du Québec. Certains historiens aiment donner des conférences, animer des baladodiffusions ou des chaînes Youtube. Je suis plus à l’aise avec l’écrit. J’apprécie l’effort de synthèse que requiert la rédaction d’un billet de blogue.
Mon blogue a beaucoup évolué au fil des ans. J’y ait présenté des comptes-rendus de lecture, des retranscriptions de journaux historiques, des essais de logiciels, etc. À cela s’ajoutent des billets sur les sources historiques en ligne, les faits divers tirés de journaux historiques et la généalogie des gens du comté de Bellechasse. Je m’intéresse à la petite histoire, aux gens dit « ordinaires » J’ai consacré plusieurs billets aux francophones hors-Québec, particulièrement les Franco-Américains.
La photo d’en-tête de mon blogue représente Adrienne Paquette, gaspésienne d’origine, sur son lieu de travail, une filature de Winchendon, Massachusetts, en 1911. La photo a été prise par Lewis Wickes Hine qui a photographié plusieurs jeunes Canadiens-français travaillant dans les usines de la Nouvelle-Angleterre.
Le site internet de Bibliothèques et archives nationales du Québec est une grande source d’inspiration pour mes billets. On y retrouve des livres, des revues, des photographies et des journaux historiques numérisés et bien plus.
Un conseil pour les généalogistes débutants ?
Soyez patient. Si vous êtes dans une impasse, n’hésitez pas à demander conseil à la communauté généalogique sur le web ou à votre société locale de généalogie.
Ne vous fiez pas aux arbres généalogiques mis en ligne. Vérifiez les informations que vous trouvez sur le web. N’hésitez pas à signaler les erreurs, en restant courtois.
Tellement de documents historiques sont numérisés de nos jours, profitez-en.
Partagez vos découvertes. Faites de l’indexation collaborative. Ayez du plaisir !
Jan Penrose
12 février 2018
Hi Vicky- My mother was an Audy, and one of the Audys you wrote about convict William Audy was a brother to my great great grandfather Jacques Roy-Audy of Quebec city. You have provided me with the name of the ship « Ceres » on which he departed from Quebec to England in 1837, though he was not a rebel, just a criminal who broke into a house in Montreal along with Picard and Tomache. I would be most interested in chatting by email at as there is much more to the story of William Audy. You say you like the little stories, as I do! Novacadie tours director is considering a tour in Australia centred on the rebels transported here… yes, I live in Australia, quite near to where William died 150 yrs ago in 1868 in, as it happens…an asylum. A PhD student here is hot on the trail of all convict biographies of Queensland and I’ve been doing some digging of my own regarding the rebels who went to Longbottom stockade and Tasmania.