Entretien : une généalogiste américaine à Paris

Entretien : une généalogiste américaine à Paris

Aujourd’hui, voici la traduction d’un entretien effectué en avril dernier et publié sur notre blog anglophone. Il vient compléter notre série d’entretiens destinée à vous faire découvrir la passion de généalogistes de tous horizons.

Anne Morddel est une généalogiste américaine vivant à Paris et l’auteur du blog The French Genealogy blog. Son intérêt pour ses ancêtres remonte à l’âge de 14 ans lorsqu’elle fut contaminée par le virus de la généalogie et décida d’interviewer sa grand-mère à propos de chaque parent dont elle pouvait se rappeler afin de comprendre ses propres racines.

Depuis, elle a fait un long chemin, pas seulement en devenant une généalogistes professionnelle mais aussi une bibliothécaire, chercheuse et même auteur de livres pour enfants. Mais c’est aussi une globetrotteuse pour avoir vécu un partout dans le monde et avoir finalement élu domicile en France avec son compagnon français et ses enfants.

C’est en effectuant des recherches sur les ancêtres des ses enfants qu’elle commence à en apprendre plus sur la généalogie en France et qu’après un certain temps elle se sentit prête à partager ses trouvailles sur la blogosphère.

Débuté en 2009, son blog anglophone est désormais très apprécié. Il vise à faire connaître la richesse des ressources généalogiques françaises et s’étale sur des thèmes aussi variés que les sites d’informations français, en passant par la nourriture et les boissons de l’hexagone, les archives et des présentations de livres. En avril dernier, elle célébrait le premier anniversaire de son blog avec un guide sur les préliminaires aux recherches d’ancêtres français. Nous avons voulu en savoir plus sur elle, son blog et ses recherches :

Quand avez-vous commencé votre blog et pourquoi ?

Je l’ai créé car si beaucoup de sites expliquent comment rechercher sur le net, je n’ai trouvé aucun site anglophone se focalisant sur les ressources généalogiques françaises. Le but de mon blog est de fournir une sorte de manuel indiquant aux lecteurs comment effectuer des recherches généalogiques en France lorsqu’il viennent d’un milieu anglophone. C’est un vrai plaisir pour moi, je parcours Paris et la France pour effectuer mes recherches, tester et photographier les équipements des archives.

Qu’est ce qui vous attire dans la généalogie ?

Des histoires de vies ! Et l’histoire en elle même. Je me rappelle être relativement jeune et demander à ma grand-mère de me raconter les histoires de son enfance et de sa jeunesse. Le tremblement de terre et les incendies de San Francisco, les robes des années 20, ses grands-parents pionners dans le Manitoba; pour moi, c’était comme si des films devenaient réalité. Chaque famille pour laquelle je fait des recherches m’apporte le même degrés de fascination, chacun a existé dans une partie de l’histoire et a une histoire intéressante à raconter.

Qu’est ce qui rend la généalogie si différente en France ?

La logique française a voulu que les documents soit conservés et classés de manière claire et logique, cela les rend bien plus facile à parcourir. En plus, les actes de naissances, de décès, et de mariage étaient, selon la loi, conservés depuis 1539, et de manière informelle depuis le milieu du XVe siècle. Cela signifie qu’une fois qu’un ancêtre a été correctement identifié en France, il est souvent possible de retrouver sa trace au moins jusqu’au XVIIe, ce qui rend le travail très gratifiant et le client satisfait.

Quelle est la chose la plus intéressante que vous ayez trouvé concernant votre famille ?

Que nous ne soyons pas vraiment intéressant, est pour moi intéressant ! Nous descendons de fermiers pour la plupart, de gens qui ont mené une vie simple à la campagne. Ce n’est que dans les générations suivantes, alors que l’exode rural à pris de l’ampleur, que mes ancêtres sont « montés » dans les classes professionnelles. Mais ce gène demeure, mon frère et moi ne pouvons résister à la tentation de planter des légumes où que nous vivions. L’un de ses hobby est d’ailleurs de s’occuper de son troupeau de moutons et de lamas !

Que voit-on sur votre photo de famille favorite ?

C’est une composition en fait : de mon arrière-grand-mère, puis de ma tante, et finalement de moi. Nous portons toutes un collier appartenant à la famille. J’espère un jour ajouter une image de ma fille portant ce même bijoux.

Quel est votre jour férié préféré et comment le passez-vous en famille ?

Notre famille est partagée entre deux cultures, nous avons donc deux jours fériés préférés, chacun impliquant la nourriture : Thanksgiving, qui se célèbre en famille aux États-Unis, et le Quatorze Juillet, tout simplement parce que c’est pendant l’été, lorsque toute la famille est au pays ensemble, relaxée, heureuse, profitant de ces énormes repas à la française en extérieur.

Quelle fonctionnalité de MyHeritage préférez-vous ?

Le côté vraiment international de la chose. J’y ai trouvé tellement de noms que je n’ai pu trouver nulle part ailleurs. C’est une des plateformes que je consulte en premier lorsque je commence un nouveau projet et souvent je n’ai pas besoin de chercher ailleurs.

Quelle personne célèbre aimeriez-vous avoir dans votre généalogie et pourquoi ?

Je n’ai personne de particulier en tête. Peut être quelqu’un portant des idéaux nobles et ayant accompli quelque chose de bien pour l’humanité. Je serais fière d’être apparentée à Greg Mortenson, mais ce n’est pas le cas.

– L’entretien original peut être consulté ici