Si vous trouviez la même chose pour mon arrière-grand-oncle Yves Vincent Marie Le Bellour, ça serait parfait. Né à Lorient, Morbihan en 1841, marié à Bordeaux, Gironde en 1869 avec Honorine Scribe : plus de traces.
Jean-Pierre SCRIBE
J’ai levé le voile sur un mystère de famille vieux de 140 ans
- De Elisabeth
Monique Gueunier a entendu toute sa vie dire que son arrière-grand-père avait un beau jour disparu, abandonnant femme et enfant. On le disait parti en Amérique. Pendant des années, elle a cherché sa trace jusqu’au jour où une découverte sur MyHeritage a dévoilé une vérité bien différente.
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Monique vit actuellement dans les environs de Montpellier, mais elle vient du nord de l’Algérie, a vécu en Côte d’Ivoire, en Nouvelle-Calédonie, et a fait le tour du monde. Bref, elle a beaucoup voyagé, beaucoup plus que son arrière-grand-père, qui s’était soi-disant éclipsé de l’autre côté de l’Atlantique. ‘C’est grâce à MyHeritage que j’ai pu dénouer cette affaire qui a traumatisé notre famille.’, raconte-t-elle. C’est passé de génération en génération. Je pense que mon arrière-grand-mère savait où était son mari et qu’elle a tout simplement caché la vérité à son fils.’
Un mari volatilisé soit-disant parti en Amérique
L’arrière-grand-père de Monique s’appelait Sylvain Patureau. Parisien de naissance, il vivait à Asnières (aujourd’hui Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine) avec sa femme Louise, épousée en 1873 et leur fils Alphonse né en 1877. Il était plumassier, préparant et fabriquant des ornements en plume pour les chapeaux. Alphonse était encore petit lorsque son père disparut du jour au lendemain. La famille racontait à l’enfant qu’il était peut-être parti pour les Amériques.
‘Dieu sait si on l’a cherché sur tout le continent américain !’ s’exclame Monique qui a cherché longtemps, épluchant maintes listes de passagers et moult registres d’immigration en vain. Aucune trace d’un Sylvain Patureau reconverti en aventurier américain.
‘J’ai grandi en Algérie. Mes racines sont éparpillées dans toute la France et j’ai un arrière-arrière-grand-père qui est né en Algérie en 1847. J’étais curieuse d’en savoir plus sur mes origines. Mon père disait toujours qu’on était de Paris mais qu’il n’y avait eu que deux générations à Paris, que cette branche de ma famille venait du Massif Central, mais c’était assez vague. Face à cette sorte de vide, je ressentais le besoin de me raccrocher à mes racines françaises. C’est ma cousine qui a commencé à construire l’arbre généalogique de mon côté paternel sur MyHeritage. Ça m’a donné envie, c’était le confinement et je me suis aussi inscrite sur MyHeritage. J’ai continué sur mon côté maternel, les Patureau.’
Monique construit l’arbre, génération après génération, et un jour, alors qu’elle s’apprête justement à quitter la page, elle voit apparaître dans son arbre un Record Match concernant son arrière-grand-père Sylvain Patureau. Son acte de décès ! Pas un acte dressé à New York, San Francisco ou Buenos Aires, mais un document rédigé en français révélant qu’il était décédé à Paris le 7 septembre 1916 !
Une découverte tout à fait inattendue car la nouvelle vie outre-atlantique de Sylvain était presqu’une certitude dans la famille de Monique. ‘Ça a été une très grosse surprise. Asnières, c’est vraiment tout près de Paris. J’ai vécu une dizaine d’années à Paris, mais je n’ai jamais pensé à chercher sur place.’ explique Monique
‘Savoir ce qu’il était advenu de lui est apaisant’
Selon l’acte, il tenait une herboristerie, dans laquelle il est mort, située dans la rue Jacob dans le sixième arrondissement. Je suis passée dans cette rue des dizaines de fois quand j’habitais Paris. Il est déclaré veuf au moment de son décès. Il ne s’est pas remarié mais il vivait peut-être avec l’une des deux femmes qui travaillaient avec lui et qui ont déclaré son décès. Savoir ce qu’il était advenu de lui est apaisant.’
L’arrière-grand-mère Louise est morte en 1906. Elle avait élevé son fils seule, tout en continuant son activité de plumassière. ‘On dit dans ma famille qu’elle n’était pas très commode mais elle n’a pas dû avoir une vie facile’, remarque Monique. ‘Elle est restée proche de la belle-sœur de Sylvain. Ce ne sont que des suppositions mais je pense que les deux femmes savaient peut-être qu’il n’était pas très loin.’
Alphonse, le grand-père de Monique, n’a jamais su que son père avait vécu le reste de sa vie si près de lui. Il est mort avant son père, en héros de guerre sur le front de la Somme en février 1915. Il avait seulement 37 ans.
Marié depuis janvier 1912 avec Honorine, la grand-mère de Monique, le couple avait une fille, Marguerite, née la même année. Alphonse avait également trois enfants d’une première union, adoptés légalement par Honorine dès le début de la guerre. Après seulement trois ans de mariage, Honorine se retrouva veuve avec quatre enfants à élever. Elle emmena d’abord ses enfants à Tanger, au Maroc, puis dans sa ville natale d’Oran, en Algérie, où Monique elle aussi est née.
Sans le savoir, un intérêt commun a rapproché la mère de Monique de son grand-père Sylvain herboriste qu’elle n’a jamais connu. ‘Sa connaissance des plantes me surprenait’ explique Monique. ‘Ma mère faisait beaucoup de scoutisme et elle avait fait un stage de deux semaines en France pour apprendre à reconnaître les plantes. Elle savait leurs noms et leurs bienfaits en médecine et moi aussi j’ai toujours aimé me soigner par les plantes. Je me dis maintenant que cela nous vient de mon arrière-grand-père Sylvain.’
Baya
18 juin 2023
Quelle histoire ! C’est un réel plaisir de savoir cette dame apaisée grâce à sa persévérance en quête de la vérité et surtout à MyHeritage.