L’aventure généalogique de Marjan Monti, utilisateur français de MyHeritage

Aujourd’hui nous avons le plaisir d’accueillir Marjan Monti, utilisateur français inscrit depuis deux ans sur MyHeritage. Si actuellement son arbre compte plus de 4000 personnes sur son site familial de MyHeritage, la généalogie de Marjan compte près de 20000 personnes qu’il ajoute patiemment et progressivement dans Family Tree Buider. Nous le remercions chaleureusement d’avoir accepté de nous raconter son aventure généalogique.

La voici :

Je suis né le 14 novembre 1936 à Saïgon au Vietnam ; mon père était officier et ma mère secrétaire-dactylo pour l’armée. J’ai vécu 3 ans et demi à Saïgon jusqu’au décès de ma mère d’un cancer. Nous sommes alors  revenus en Algérie où la famille vivait et mon père s’est remarié (mariage arrangé par ma grand-mère). Sur le bateau du retour, j’ai été gravement malade et mon père et moi avons débarqué à Port-Saïd où nous sommes restés presque un an ; il a alors obtenu des missions au Liban, en Syrie, et il me semble en Égypte pendant ce temps-là.

Sa mère, née Françoise Clotilde Leiterer

J’ai été un assez bon élève et, après avoir été instituteur pendant 2 ans en Algérie, j’ai fait une carrière commerciale en France, d’abord comme représentant puis comme directeur d’une équipe de vente sur la moitié ouest de la France.

Mais la littérature et la musique ont toujours fait partie de ma vie. Au cours de mon adolescence, j’ai été accompagnateur (piano) d’un cours de danse classique pendant 5 ans. J’ai publié 12 ouvrages (poèmes, Nature, Histoire, essais,…). Certains l’ont été par des Maison d’édition, les autres à compte d’auteur ; j’ai obtenu quelques prix grâce à mes ouvrages et à mes autres actions sociales.

A Nantes où je suis installé depuis 1962 (mon retour d’Algérie), j’ai créé en 1968 un club littéraire qui existe toujours en 2012. J’ai été Directeur Général des Concours puis Vice-Président d’un autre club Littéraire (de 1979 à 2002 : disparition du Club au décès de son Président) dont la Revue était diffusée dans toute la Francophonie entre 5000 et 7000 exemplaires. J’ai été le secrétaire et un des 3 principaux animateurs du Musée de la ville que j’habite près de Nantes pendant 7 ans.

J’ai été aussi photographe et j’ai réalisé quelques reportages (Histoire et Nature) ; en fait chacun de mes voyages avec mon épouse donne lieu à un film de 80 à 100 minutes.

Comment vous êtes-vous intéressé à la généalogie et à l’histoire familiale ?

Lorsque j’ai été mis en retraite à 58 ans et demi, j’ai cherché d’autres occupations. Je me suis donc mis à l’encadrement (comment réaliser des cadres de A jusqu’à Z), puis j’ai été initié à l’iconographie et j’ai réalisé environ 40 icônes religieuses. Enfin j’ai éprouvé le besoin de retrouver mes racines en 1995 en vue de préparer l’anniversaire de mes 60 ans l’année suivante. Mon grand-père était d’origine italienne et il a fait naturaliser son fils (mon père) pour qu’il aille se battre dans la Somme en 1916. J’ai donc commencé à faire parler famille et cousins que je connaissais bien, puis ma belle-famille…..

Jusqu’où est allée votre recherche ?

Côté italien, je suis bloqué en 1780 car je n’arrive plus à trouver les documents ni les personnes nécessaires pour remonter plus loin.

Côté alsacien (par ma mère), je suis remonté jusqu’en 1600 et, là, j’ai nombre de documents. Un cousin alsacien (que je ne connaissais même pas avant de débuter) m’a beaucoup aidé car il avait déjà commencé le travail. J’ai ainsi progressé lentement mais sûrement et les branches cousines viennent sans cesse s’ajouter. Du côté de la seconde épouse de mon père (la personne qui m’a élevé), je suis remonté jusqu’en 1560.

Son père, Fiori Eval Monti

J’ai eu 2 épouses. La première était d’origine espagnole et là encore, pour l’instant, je me retrouve au XVIIIe siècle. Ma seconde épouse avec laquelle je vis depuis 34 ans est d’origine nantaise et Internet m’a beaucoup servi dans mes recherches. C’était beaucoup plus facile, la famille étant originaire soit de Loire Atlantique, soit du Maine-et-Loire. J’ai remonté une branche cousine germaine de son père (fils unique) jusqu’en 1496…. Toujours plus ou moins avec l’aide des cousins.

En Alsace, j’ai ainsi découvert que la lignée de ma mère était composée de vignerons dont certains occupaient en plus le poste de « Prévôt ». Il y avait aussi nombre de « bourgeois ». Le nom de jeune fille de ma mère « Leiterer » signifie d’ailleurs une des parties du métier de vigneron.

J’ai découvert aussi que, dans la famille de la seconde épouse de mon père, il y avait des capitaines de vaisseaux marchands originaires de Bordeaux mais qui étaient aussi des corsaires de l’Océan Indien. Une des souches vient de l’île de La Réunion. Toujours du côté de cette personne, je me « promène » beaucoup dans la Manche et en Normandie.

Dans la branche cousine de mon épouse, nous remontons jusqu’aux corsaires de Saint Malo ; Surcouf et Duguay-Trouin font partie des ancêtres de cette branche.

Votre famille participe-t-elle à vos recherches ?

J’ai découvert MyHeritage par un cousin de ma jeune belle-sœur  que je ne connaissais même pas. C’est lui qui m’a attiré vers MyHeritage et je ne le regrette pas.

Sur MyHeritage (sans doute est-il plus clair, plus lisible, peut-être plus facile à utiliser que les autres….), ma famille et mes cousins ont été aussitôt attirés et ils y viennent régulièrement. On peut y faire des commentaires et chacune ajoute des photos.

Mes frères et sœurs (les aînés comme les deux nés du second mariage de notre père) et les cousins prennent plus ou moins part à mes recherches.

Sa tante paternelle, née Elia Monti.

Avez-vous déjà eu des Smart Matches ?

J’en ai régulièrement toutes les semaines. Cela m’a déjà permis de m’inscrire à 4 ou 5 autres sites familiaux  présents sur MyHeritage….. Des personnes qui ne me sont pas très proches car 8 ou 10 étapes sont nécessaires pour retrouver les mêmes ancêtres dans nos arbres respectifs. L’inverse s’est aussi produit.

De quels pays viennent les personnes de votre arbre?

Hormis la France (beaucoup de départements sont concernés mais principalement l’Alsace, la Lorraine, la Basse-Normandie et la Manche, les départements du nord, et d’un autre côté tous ceux du Midi de la France : des Pyrénées Atlantiques jusqu’à Nice), j’ai des attaches tout autour de la Méditerranée : de Gibraltar et l’Espagne jusqu’à l’Italie, Malte, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Mon père est né à Bougie, en Algérie.

Sa grand-mère maternelle, née Anne Rouanne

Pourriez-vous partager avec nous une découverte faite durant vos recherches ?

Une cousine germaine a retrouvé dans les papiers de sa mère (au décès de celle-ci), petite sœur de ma mère, une lettre manuscrite qui raconte le voyage de mes parents, et de mon frère et ma sœur aînée, en 1936, entre Constantine (Algérie) et Saïgon (Vietnam). Mon père avait été muté là-bas.  J’ai d’ailleurs certainement été conçu pendant ce voyage qui a duré plus d’un mois par bateau ; mes parents ont quitté l’Algérie courant février 1936 et je suis né au mois de novembre 1936.

Quelles recommandations pouvez-vous donner à ceux qui commencent leurs recherches ?

Le principal conseil que je pourrais donner à ceux qui commencent leur généalogie : ne jamais abandonner ! Surtout aujourd’hui qu’il y a Internet. Et voici un autre conseil (expérience vécue personnellement) : si l’un de vos aînés (grand-parent, frère ou sœur aînée) ne vous répond pas immédiatement, un événement viendra sûrement déclencher ses paroles un autre jour. Ainsi mon frère aîné a bien voulu me confier certaines choses après la découverte du récit de voyage de notre mère.