Un nouvelle pièce s’ajoute au puzzle !

Un nouvelle pièce s’ajoute au puzzle !

L’homme préhistorique aurait gagné le nord de l’Europe au moins 80 000 ans plus tôt que ce que les spécialistes affirmaient jusqu’à aujourd’hui. La côte Est de l’Angleterre aurait en effet accueilli de nouveaux habitants il y a plus de 800 000 ans !

La découverte de 75 outils en silex au nord-est de Londres, près de Happisburgh, indique que ceux que nous croyions habitués aux climats plus chauds des tropiques, steppes et zones méditerranéennes, se seraient plus rapidement adaptés à des climats bien plus froids.

Ces trouvailles ne vont pas dans le sens des théories connues de la migration humaine depuis l’Afrique débutée il y a 1,8 million d’années. Ces outils ont en effet été datés entre 814 000 et 866 000 ans, certains tests allant même jusqu’à plus de 900 000 ans. Si on ignore quel type d’humain les a fabriqué, c’est bien plus tôt que les plus anciennes colonies découvertes à Pakefield en Grande-Bretagne en 2005 qui y situaient la première présence de l’homme il y a plus ou moins 780 000 ans.

« Ces humains ont dû endurer un climat hostile sur une terre inhospitalière de forêts de conifères » indique Nicholas Ashton, archéologue du British Museum de Londres et co-auteur de l’étude qui a été publiée sur Nature today. « Nous ne pensions pas que les humains de cette période pouvaient supporter de telles conditions climatiques. »

Grâce à l’analyse de fossiles d’insectes et de plantes de cette plaine inondable (type de terrain où l’on retrouve habituellement beaucoup plus de fossiles), les spécialistes on pu estimer le climat de Happisburgh de l’époque. Si une certaine marge d’erreur est toujours à prévoir, celui-ci devait tout de même être très proche de celui du sud de la Scandinavie. La Tamise se jetait alors dans la mer à 150 km plus au nord et nos ancêtres côtoyaient mammouths et tigres à dent de sabre.

Puisqu’aucun reste humain n’a été retrouvé. Il est difficile de savoir comment ils ont pu s’adapter à ces conditions. Quelle était la taille de la « colonie » ? Comment s’habillaient-ils ? Étaient-ils juste de passage pour la chasse ? Serait-ce l’espèce humaine éteinte, l’homo antecessor ou homme pionnier ? Beaucoup de questions qui restent en suspens et motivent encore plus les équipes de chercheurs travaillant sur le site.

Source : Nature News